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15 From the beginning of the twentieth century, Québec has seen several hundreds of its churches undergo conversion—into concert halls, housing, restaurants, office spaces, and community places. An initial study of those sites would suggest that the new functions implemented in those abandoned churches have not always properly respected their ecclesial figure. Today, with increasing abandonment of religious practice fueling a growing supply of churches, the stakes cannot be clearer. It is no longer enough to “recycle churches,” as it used to be called. We must truly “convert” them, i.e., ascribe some meaning to such “retaking” by civil society, in the name of “heritage,” of buildings partially or totally abandoned by religious practice. At the same time, we must ensure that, over the long term (which in heritage terms is tantamount to “real time”), such conversions help preserve symbolic values—exceedingly cultural and deeply rooted in the collective memory and imaginary—that describe the ecclesial figure, sole guarantor of a fully-realized patrimonialization. Thus, it is no longer a matter of deciding between “churches that must be preserved” and “churches that could be recycled.” Rather, we must distinguish between those that should be preserved according to a heritage perspective and those which, because they receive less attention and affection, will disappear. The true challenge thus lies in assessing the constituents that, extracted from the global ecclesial figure, will allow each church to establish persistent symbolic values that deserve, today, a patrimonial investment. In other words, how can we ensure the preservation of a “church figure” and a “church landscape” in conversions that will make up the future of our heritage? La conversion des églises au Québec Enjeux et défis Luc Noppen1© 2006 – Presses de l’Université du Québec Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Québec, Québec G1V 2M2 • Tél. : (418) 657-4399 – www.puq.ca Tiré de : Quel avenir pour quelles églises?, Lucie K. Morisset, Luc Noppen et Thomas Coomans (dir.), ISBN 2-7605-1431-5 • D1431N Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés 278 Quel avenir pour quelles églises? / What future for which churches?© 2006 – Presses de l’Université du Québec Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Québec, Québec G1V 2M2 • Tél. : (418) 657-4399 – www.puq.ca Tiré de : Quel avenir pour quelles églises?, Lucie K. Morisset, Luc Noppen et Thomas Coomans (dir.), ISBN 2-7605-1431-5 • D1431N Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés Depuis les premières années du vingtième siècle, le Québec a déjà vu plusieurs centaines de ses églises converties en salles de spectacle, en habitations, en restaurants, en bureaux et en édifices communautaires . Durant ce même siècle, quelques églises ont même subi une reconversion, c’est-à-dire que le culte a repris possession des lieux après un intermède utilitariste. Il faut mentionner aussi qu’un bon nombre de lieux de culte, délaissés par une tradition –généralement une tradition historique2 –, ont été repris par une autre tradition3 . Mais le mouvement de désaffectation des églises et des chapelles n’en est qu’à ses débuts; ces jours-ci, il s’accélère devant une reconnaissance par la société –et par les autorités ecclésiastiques– que la désaffection du culte est désormais un mouvement irréversible. Il suffit de lancer un moteur de recherche Internet avec «église à vendre» ou «church for sale» pour saisir l’ampleur de la crise qui affecte le patrimoine ecclésial4 . Le diocèse de Québec a même annoncé qu’il ne serait plus en mesure d’assurer la survie de la vénérable basilique-cathédrale de Québec, siège du primat de l’église canadienne5 ! Les solutions ne sont pas simples. On peut d’abord balayer du revers de la main toutes les avenues simplistes régulièrement avancées par quelques esprits volontaristes qui s’éveillent à la question: columbariums, salles de concerts, musée de l’art religieux, etc. Ces propositions relèvent de la pensée magique: si les Églises n’ont plus les moyens d’entretenir les églises, l’État doit prendre le relais, partout, en même temps et à n’importe quel prix; il suffit d’inventer une fonction pour justifier la dépense6 . Cela fait, on peut esquisser des stratégies...

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