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C h a P i T r e 7 Le développement de compétences orales professionnelles en formation initiale Le cas du cours«Communication orale et profession enseignante» olivier dezutter université de sherbrooke olivier.dezutter @usherbrooke.ca suzanne richard université de sherbrooke suzanne.richard@usherbrooke.ca 1 La didactique du français oral au Québec Résumé On ne peut dissocier la profession enseignante de la communication orale. Enseigner, c’est communiquer; communiquer pour faire apprendre des contenus prédéfinis (par les instructions officielles), dans un cadre (scolaire) et des situations spécifiques avec divers interlocuteurs (élèves, enseignants, direction, parents) et des intentions différentes. Il s’agit alors d’amorcer et de développer des compétences orales professionnelles en formation initiale à l’enseignement: quelles dimensions de ces compétences faut-il privilégier? Les auteurs font état d’une réflexion qui a duré trois ans entourant la création d’un cours sur la communication orale en contexte professionnel offert aux étudiants qui se destinent à l’enseignement secondaire1 . Sont également présentées et situées les grandes orientations de ce cours qui se déroule selon une formule originale d’autoformation . 1. À l’Université de Sherbrooke. [18.117.183.172] Project MUSE (2024-04-19 23:52 GMT) Le développement de compétences orales professionnelles 1 Les instructions officielles des années 2000 concrétisent le vaste projet de réforme de l’éducation au Québec et consacrent une revalorisation de l’oral tout autant dans les nouveaux programmes d’enseignement du français pour le primaire et le secondaire que dans le cadre général des compétences transversales à développer à travers l’ensemble des disciplines (MEQ, 2001a) . On remarque aussi que, parallèlement, les programmes universitaires de formation initiale à l’enseignement, bâtis autour du référentiel de compétences professionnelles, établi par le ministère de l’Éducation (MEQ, 2001b), accordent une nouvelle importance à la formation en communication orale des futurs enseignants . L’intérêt porté à cet aspect du métier a retenu, assez naturellement, et depuis longtemps, l’attention des formateurs d’enseignants . En ce sens, Porcher (1987) avait retenu, il y a près d’une vingtaine d’années déjà, un ensemble de techniques en lien avec la communication orale dont la maîtrise devait faire partie du «bagage de base» de tout enseignant . Toutefois, d’après une recension d’écrits réalisée par Préfontaine, Lebrun et Nachbauer (1998, p. 41), «bien que très présente dans la formation des enseignants», la communication orale ne faisait jusque-là, la plupart du temps, que «rarement l’objet d’une attention structur ée» . Si, désormais, la situation a apparemment évolué et que l’on trouve dans la majorité des programmes des différentes universités québécoises des cours spécifiquement consacrés à la communication orale en lien avec l’acte d’enseignement, l’attention se traduit, selon les lieux de formation, par des exigences, des accents et des modalités de formation et d’évaluation diversifiés. L’ensemble des doyennes, doyens et responsables des facultés d’éducation du Québec s’est mis d’accord, en 2005, sur la nécessité d’instaurer un test commun de vérification des compétences en maîtrise de la langue écrite lors de l’entrée dans les programmes de formation . Rien de semblable n’a été décidé à propos de la langue orale . Certaines universités ont organisé des épreuves dès l’entrée dans le programme pour vérifier les compétences minimales des candidats à la formation à l’enseignement, d’autres pas. L’examen des programmes donnés dans les différentes universités révèle des variations quant au nombre de crédits attribués aux activités de formation propres à cet aspect de la compétence professionnelle (deux ou trois crédits) ainsi qu’à la place que celles-ci occupent dans le cursus de formation (en première, ou deuxième année de formation le plus souvent) . La situation diffère parfois selon qu’il s’agit de la formation des enseignants du primaire ou du secondaire2 . 2. Dans certains programmes, le choix a été fait de combiner le travail sur les compétences orales professionnelles des enseignants avec la formation à la didactique de l’oral au sein d’un cours unique . C’est le cas du programme...

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