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Édifice฀Le฀Delta฀I,฀2875,฀boul.฀Laurier,฀bureau฀450,฀Québec,฀Québec฀G1V฀2M2฀•฀Tél.฀:฀(418)฀657-4399฀–฀www.puq.ca Tiré฀de฀:฀ ,฀Bachir฀Mazouz฀et฀Jean฀Leclerc,฀ISBN฀978-2-7605-1353-2฀•฀D1353N Tous฀droits฀de฀reproduction,฀de฀traduction฀et฀d’adaptation฀réservés Introduction Partout dans le monde, la gestion des affaires publiques connaît, depuis la fin des Trente Glorieuses, des transformations majeures. Citoyens, dirigeants d’entreprises privées et universitaires reprochent à l’État d’avoir péché tantôt par excès bureaucratique, tantôt par carence administrative. Partout, les reproches ont fusé, dénonçant ici la rigidité et la lenteur d’agir et là l’inefficacité et l’inefficience dans la gestion des affaires publiques et, surtout, dans l’usage des deniers publics. Les mouvements de réforme administrative, trop souvent engagés sur fond de crise lancinante des finances publiques, auront été amorcés en vue de la réhabilitation de l’appareil public comme prestataire de services publics. Cependant, demeurait un insidieux déficit démocratique, lequel aura creusé l’écart au chapitre des décisions sur la chose publique entre les élus et les citoyens, alors que les premiers étaient censés être au service de la société civile et de l’économie nationale. Par ailleurs, un autre déficit, cette fois-ci de nature administrative (et non politique), a remis en question les éloges adressés dès la fin du xixe siècle à ceux qui auront été responsables des apports théoriques et empiriques de la bureaucratie wébérienne à l’organisation des appareils publics. L’aggravation de ces trois ordres de déficit, budgétaire, démocratique et administratif, à compter de la fin des années 1970, n’aura pas tardé à convier toute la classe publique à faire preuve de moins de prétention et d’un peu plus de flexibilité, d’efficacité, d’efficience et d’économie dans son approche à l’Administration publique. Après l’expérience traumatisante qu’aura vécue la Nouvelle-Zélande en matière d’affaires publiques, les États du monde entier et leurs organisations publiques allaient découvrir, non sans peine le plus souvent, les mérites de la réforme de l’État, de la modernisation, de la Bonne Gouvernance , du nouveau management public, de la saine gestion publique ou, plus généralement, de la gestion par résultats. 2 La gestion intégrée par résultats Édifice฀Le฀Delta฀I,฀2875,฀boul.฀Laurier,฀bureau฀450,฀Québec,฀Québec฀G1V฀2M2฀•฀Tél.฀:฀(418)฀657-4399฀–฀www.puq.ca Tiré฀de฀:฀ ,฀Bachir฀Mazouz฀et฀Jean฀Leclerc,฀ISBN฀978-2-7605-1353-2฀•฀D1353N Tous฀droits฀de฀reproduction,฀de฀traduction฀et฀d’adaptation฀réservés Les pays membres de l’OCDE, plus particulièrement, très effrayés par l’énormité du cumul de leurs déficits budgétaires et par la complexité de leurs situations économiques nouvelles, virent leurs gouvernements, confrontés à une dure réalité. Ils auront tenté de redéfinir la portée de leur action publique, avant d’explorer plus à fond les options organisationnelles et managériales susceptibles de les amener à régler leurs problèmes budgétaires. S’ensuivirent des vagues de privatisation des sociétés d’État et de restructuration massive de leurs appareils publics, jusqu’à l’avènement du nouveau management public (New Public Management) comme pratique de gestion des affaires publiques. L’attention s’était progressivement portée sur la performance supérieure des organisations publiques, après que la qualité sur les services livrés eut été expressément réclamée par les citoyens. Des méthodes d’optimisation des ressources et de responsabilisation des acteurs publics furent instituées, où politiciens, hauts fonctionnaires de l’administration centrale et gestionnaires d’organismes publics tentèrent d’y trouver leur compte. L’Arlésienne de la réforme, la performance, est timidement entrée dans la sphère publique sans tout bouleverser des cadres de gestion ni des pratiques administratives qui s’y trouvaient. Même si certains réformateurs peinent à le reconnaître, les pratiques de la mesure et de l’évaluation des résultats ne semblent pas encore avoir franchi le cap de la rhétorique idéologique . Les auteurs du présent ouvrage leur reconnaissent néanmoins un rôle important comme instruments de calibration, de contrôle et d’amélioration continue de la gestion dans l’appareil...

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