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C H A P I T R E© 2005 – Presses de l’Université du Québec Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Sainte-Foy, Québec G1V 2M2 • Tél.: (418) 657-4399 – www.puq.ca Tiré de: Communication: horizons de pratiques et de recherche, Johanne Saint-Charles et Pierre Mongeau (dir.), ISBN 2-7605-1326-2 • D1326N Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés 1«ÉTUDIER LA COMMUNICATION» OU PRATIQUER«LES SCIENCES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION»? René-Jean Ravault, Ph.D. 8 Communication© 2005 – Presses de l’Université du Québec Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Sainte-Foy, Québec G1V 2M2 • Tél.: (418) 657-4399 – www.puq.ca Tiré de: Communication: horizons de pratiques et de recherche, Johanne Saint-Charles et Pierre Mongeau (dir.), ISBN 2-7605-1326-2 • D1326N Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés RÉSUMÉ S’inscrivant dans la mouvance pragmatiste américaine, l’auteur développe une argumentation en faveur de « l’étude de la communication ». Il souligne, toutefois, que cette démarche participe du mythe de Sisyphe. Contrairement à ce que pourraient laisser entendre les propos des tenants français des « sciences de l’information et de la communication », la certitude que l’information (dénotation) représente bien le phénomène, l’événement ou l’objet rapportés ou que la pratique de la communication (connotation) repose bien sur la connaissance parfaite de la weltanschauung du destinataire est inatteignable . Alors que les réflexions épistémologiques sur la complexité des démarches scientifiques devraient inciter les chercheurs à l’étude critique de leurs propres paradigmes, le scientisme qui semble perdurer dans les sciences de l’information et de la communication laisse croire que le réel peut être décrit par les sciences de l’information et que les fantasmes du public peuvent être appréhendés par les sciences de la communication. En comprenant que la « réalité » (événements journalistiques et mentalités des publics) ne peut être appréhendée que par les fantasmes des chercheurs, on se rend compte que la vérité ne sera jamais totalement découverte mais pourra parfois (dans des conditions aussi favorables qu’elles le sont aux États-Unis) être créée  par l’activité de ceux qui l’imposent : dire… c’est faire ! [52.14.85.76] Project MUSE (2024-04-19 10:27 GMT) Chapitre 1 « Étudier la communication »… 9 © 2005 – Presses de l’Université du Québec Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Sainte-Foy, Québec G1V 2M2 • Tél.: (418) 657-4399 – www.puq.ca Tiré de: Communication: horizons de pratiques et de recherche, Johanne Saint-Charles et Pierre Mongeau (dir.), ISBN 2-7605-1326-2 • D1326N Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés Après avoir passé un demi-siècle à réfléchir sur la façon dont fonctionne la communication humaine et avoir tenté de l’enseigner pendant trente-cinq ans, je sais que les concepts évoqués dans le titre de ce chapitre font l’objet d’une infinité d’interprétations. Tenter de préciser ce que j’entends par chacun d’entre eux – comme je conseille aux étudiants de le faire au début de leurs travaux – devient une entreprise « sisyphale1 » vouée à l’échec éternel ! Conscient de cette limite incontournable, je ne propose donc ici qu’une ébauche très rudimentaire de ce projet qu’il faudra sans cesse remettre sur le métier ! Puisque ce chapitre s’inscrit dans un ouvrage visant à présenter ce qu’a fait, fait ou devrait faire notre département devenu École de communication , il me faut donc préciser, de façon minimale – j’insiste –, ce que je veux dire par « étude de la communication ». 1.1. L’ÉTUDE DE LA COMMUNICATION Parmi les avant-derniers reçus ou plutôt, les avant-derniers « admis à l’essai», dans les universités américaines (États-Unis, Canada et Amérique latine) puis européennes, les départements et les écoles de communication sont des unités d’enseignement où l’on s’efforce de comprendre ce qu’est la communication, comment on la pratique au sein des organisations et comment fonctionnent les médias. On y enseigne comment se servir des principaux médias qu’ils soient conventionnels ou «hypertechnologisés», mais aussi comment «communiquer...

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