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UN PARCOURS DE SOLIDARITÉ INTERNATIONALE LE GROUPE D’ÉCONOMIE SOLIDAIRE DU QUÉBEC (GESQ) René Lachapelle 1 Le Groupe d’économie solidaire du Québec (GESQ) est un organisme à but non lucratif qui regroupe les entreprises membres des grands réseaux québécois de l’économie sociale que sont le Chantier de l’économie sociale et le Conseil de la coopération du Québec, mais aussi les mouvements sociaux – syndicats, groupes de femmes, groupes de jeunes, etc. – qui supportent et favorisent l’émergence de ces entreprises, les organisations de solidarité internationale de même que des chercheurs du milieu universitaire qui explorent les nouvelles avenues du développement aussi bien dans les pays du Nord que dans ceux du Sud. Le GESQ a été constitué en corporation au début de l’année 2000 pour prendre en charge l’organisation à Québec d’une rencontre des acteurs de l’économie sociale provenant d’Amérique latine, d’Europe, d’Afrique et d’Asie. La charte du GESQ définit comme suit les raisons d’être du groupe : 1. promouvoir et supporter le développement de réseaux entre les entreprises et associations de divers pays sur la base de la rentabilit é économique de la solidarité ; 2. organiser des activités, événements et rencontres de tout ordre pour stimuler le développement de l’économie solidaire et mettre en réseau les personnes et groupes intéressés ; 3. réaliser et publier des études, documents et autres ouvrages de nature à promouvoir l’économie solidaire ; 4. solliciter et recevoir des subventions, des souscriptions ou des ressources financières ou autres, et les gérer en fonction de la poursuite de ces objets. 1. René Lachapelle est le président du Regroupement québécois des intervenantes et intervenants en action communautaire en CLSC et en Centres de santé (RQIIAC) et le secrétaire du Groupe d’économie solidaire du Québec (GESQ). Pratiques innovatrices de solidarité et de mise en réseau 291 Actuellement, deux de ces mandats se concrétisent. D’une part, promouvoir et supporter la dynamique de globalisation des solidarités portée par les Rencontres de Lima (1997) et de Québec (2001) ; d’autre part, assumer au Québec les responsabilités de la préparation, de la participation et du suivi de la Rencontre de Dakar (2005). 1. LA PETITE HISTOIRE DU GESQ La meilleure façon de présenter le GESQ est sans doute de rappeler sa petite histoire. Tout a commencé à Lima au Pérou en 1997. Du 1er au 4 juillet, une rencontre internationale réunit plus de 200 personnes provenant majoritairement du Pérou, mais aussi d’une trentaine de pays des Amériques, d’Europe, d’Afrique et d’Asie. Ces personnes avaient en commun d’être engagées dans diverses initiatives d’économie sociale et solidaire . L’objectif de la rencontre : dans un monde où la logique de marché est dominante, établir à quelles conditions les échanges internationaux pourraient s’exprimer sous le mode d’une véritable coopération internationale et de solidarité entre partenaires du Nord et du Sud. Nous étions une quinzaine de Québécoises et de Québécois à avoir fait le voyage pour participer à cette première Rencontre internationale de globalisation de la solidarité organisée par le Grupo Red de Economia Solidaria del Perù. Plusieurs participantes s’étaient déjà rencontrées lors des activités internationales entourant la Marche des femmes Du pain et des roses (Québec, juin 1995). La Rencontre de Lima était supportée par un groupe d’initiative auquel participaient, pour le Québec, Relais Femmes, les organismes de coopération internationale Développement et Paix, CUSO-Québec et SUCO-Québec, le Comité de suivi d’un séminaire d’économie solidaire organisé au Québec en juin 1996 dans la foulée de la marche Du pain et des roses, et la Chaire de recherche en développement communautaire de l’Université du Québec à Hull2. Ont aussi participé à l’événement des syndicalistes de Fondaction, de la Caisse d’économie des travailleurs et travailleuses de Québec et du Conseil central de la Montérégie-CSN, des représentantes d’organisations communautaires dont COMSEP de Trois-Rivières, des groupes de femmes 2. Aujourd’hui connue sous le nom de Chaire de recherche du Canada en développement des collectivités (CRDC) de l’Université du Québec en...

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