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P A R T I E 3 PRATIQUES INNOVATRICES DE SOLIDARITÉ ET DE MISE EN RÉSEAU À L’ÉCHELLE INTERNATIONALE L’importance de la contribution des mouvements sociaux dans le développement socioéconomique à différentes échelles (locale, nationale et internationale), voilà la principale conclusion que l’on peut tirer des textes présentés dans la partie précédente. Pour y faire suite, la troisième partie propose, dans un premier temps, sur des expériences innovatrices issues de groupes de femmes, d’organisations syndicales et coopératives et de réseaux d’économie sociale et de développement local. Ces expériences participent, sans conteste, à la construction de nouvelles alternatives qui apportent des solutions concrètes aux nouveaux enjeux générés par certaines politiques des États et d’institutions internationales qui ont épousé, de gré ou de force, les lignes de force de la pensée néolibérale. Ici c’est leur apport à la solidarité internationale qui est mis en évidence. Dans un deuxième temps, les textes portant sur quelques expériences significatives de mise en réseau à l’échelle internationale où Québécois et Canadiens ne sont pas en reste : le Bureau international du tourisme social, des réseaux de chercheurs à l’UNESCO, un regroupement international de gouvernements locaux, et le GESQ en tant que forum d’une économie sociale qui cherche à s’internationaliser. 222 Altermondialisation, économie et coopération internationale 1. DES EXPÉRIENCES INNOVATRICES DE SOLIDARITÉ INTERNATIONALE Les profonds bouleversements qui secouent le monde du travail des dernières années, ont amené le mouvement syndical à innover et à jouer un rôle proactif en matière de développement en liant la cause des travailleurs syndiqués aux luttes sociales. Certes, la question de l’emploi demeure toujours une priorité pour les syndicats mais, pour faire face aux nouveaux enjeux, ces derniers misent également sur des solidarités nouvelles, à l’échelle nationale comme internationale, avec d’autres forces sociales, notamment le mouvement de l’économie sociale et solidaire qui lutte sur les mêmes fronts. Au Québec, l’économie est plurielle. Aux côtés des entreprises privées et publiques, les entreprises d’économie sociale, issues de la société civile, s’enracinent, innovent et contribuent aux changements sociaux. Dans ce foisonnement, elles se sont structurées en réseaux de concertation et de promotion qui favorisent à la fois leur développement et une meilleure circulation de l’information. Dans cette partie, trois réseaux issus de ce mouvement sont présentés. Il s’agit du Conseil de la coopération du Québec qui, selon sa directrice, mise sur la capacit é d’innovation, ancienne et nouvelle, des coopératives ; du Chantier d’économie sociale qui regroupe une partie des entreprises et des organisations d’économie sociale et de développement local des nouvelles générations nées dans les années 1980 et 1990 ; et du Carrefour québécois de développement local (CQDL) qui réunit diverses organisations en développement économique communautaire et en développement local. Mais ici aussi, dans ces réseaux, les questions de solidarité internationale prennent une certaine importance, comme l’illustre le partenariat entre le CQDL, au Québec, et UNADEL, en France, deux organisations qui partagent les mêmes intérêts et qui ont instauré les Rencontres mondiales du développement local, sans compter que le mouvement des femmes au Québec a su générer des activités de réciprocité notamment dans le développement de services collectifs de proximité, dont témoigne notamment la jonction entre les cuisines collectives péruviennes et québécoises présentée par une chercheure de l’UQO. [18.116.42.208] Project MUSE (2024-04-24 02:55 GMT) Pratiques innovatrices de solidarité et de mise en réseau 223 2. DES PRATIQUES INTERNATIONALES DE RÉSEAUTAGE Dans la même veine, divers réseaux québécois et canadiens participent de plus en plus à un large mouvement international d’échange et de solidarité. Dans cette partie, quatre exemples concrets de réseaux sont présentés. D’abord, la présence du Québec et du Canada comme membres du Bureau international du tourisme social (BITS) témoigne de la préoccupation grandissante pour le tourisme social, concept qui préconise une démocratisation du tourisme tout en favorisant l’égalité et la solidarit é Nord-Sud. Autre exemple éloquent de l’implication...

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