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© 2004 – Presses de l’Université du Québec Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Sainte-Foy, Québec G1V 2M2 • Tél.: (418) 657-4399 – www.puq.ca Tiré de: Comprendre la famille no 7, Carl Lacharité et Gilles Pronovost (dir.), ISBN 2-7605-1296-7 • D1296N Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés Les effets à moyen terme de la médiation familiale sur les parents et les enfants1 Daniel TURCOTTE André BEAUDOIN Lyne CHAMPOUX Annick ST-AMAND Centre de recherche sur l’adaptation des jeunes et des familles à risque, Université Laval Un des éléments ayant le plus d’influence sur l’adaptation des enfants à la rupture d’union est la nature des rapports entre les parents avant et après la séparation. Des conflits majeurs entre les parents peuvent affecter le niveau d’estime de soi des enfants, leur capacité d’adaptation et leurs compétences sociales (Grych et Fincham, 1992). Selon certaines études, les conflits parentaux auraient des répercussions plus importantes que la structure familiale sur le bien-être des enfants et le concept de soi des adolescents (Bishop et Ingersoll, 1989 ; ministère de la Justice du Québec, 1997). Les observations de Jekielek (1998) et d’Amato, Loomis et Booth (1995) suggèrent même que, dans un contexte familial marqué par d’intenses conflits entre les parents, la rupture d’union peut contribuer à accroître le bien-être des enfants. 1. Cette recherche a été subventionnée par le Conseil québécois de la recherche sociale (projet RS-3431). Les auteurs remercient le ministère de la Justice du Québec pour sa collaboration. © 2004 – Presses de l’Université du Québec Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Sainte-Foy, Québec G1V 2M2 • Tél.: (418) 657-4399 – www.puq.ca Tiré de: Comprendre la famille no 7, Carl Lacharité et Gilles Pronovost (dir.), ISBN 2-7605-1296-7 • D1296N Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés 228 Daniel TURCOTTE, André BEAUDOIN, Lyne CHAMPOUX et Annick ST-AMAND Pour aider les ex-conjoints à vivre cette transition de façon moins conflictuelle, le recours à la médiation est de plus en plus favorisé. Les promoteurs de la médiation soutiennent qu’elle est mieux adaptée aux besoins de la famille en crise que l’approche judiciaire traditionnelle qui est basée sur des rapports d’opposition et, conséquemment, qu’elle a des effets sur la reconstruction des relations familiales tout en aidant à la résolution des conflits émotifs et des questions juridiques (Conseil du statut de la femme, 1997). La médiation comporte des aspects positifs pour les personnes qui s’y engagent. Elle favorise l’apprentissage de strat égies de résolution de conflits basées sur la coopération ; elle permet à chaque partie de faire part à l’autre de ses griefs dans un contexte plus positif qu’une cour de justice ; elle incite les parents à se centrer sur les besoins des enfants et elle s’inscrit dans la recherche d’ententes qui sont satisfaisantes pour les deux parties, augmentant ainsi les probabilités qu’elles soient respectées (Beck et Sales, 2001). Afin de faciliter l’accès à la médiation familiale, des programmes ont été mis en place aux États-Unis à partir de 1980, pour atteindre au moins 2 000 programmes en 1997 (Beck et Sales, 2001). Au Québec, depuis le 1er septembre 1997, une loi permet aux couples avec enfants, qu’il s’agisse de conjoints légalement mariés ou de conjoints de fait, de recevoir gratuitement les services d’un médiateur professionnel lors de la négociation et du règlement de leur demande de séparation, de divorce, de garde d’enfants, de pension alimentaire ou de révision d’un jugement existant. Le programme vise à maintenir le lien parent-enfant après la rupture et à favoriser des relations harmonieuses entre les ex-conjoints, de façon à les aider à mieux jouer leur rôle de père et de mère. Les trois volets du programme sont les suivants : 1) l’accès à la médiation globale sur une base volontaire (la médiation peut porter sur les questions de garde, de droit de visite et de sortie, de pension alimentaire et de partage des biens) ; 2) la participation obligatoire à une séance d’information sur...

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