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Dictionnaire des écrits de l’Ontario français une subvention extraordinaire afin de le mener à terme. Ce soutien financier avait été obtenu grâce au zèle et aux efforts diligents de Monsieur Serge Dignard, alors coordonnateur de l’Institut francoontarien . Toutefois, l’utilisation de cet octroi était assortie d’une condition, celle d’obtenir une somme d’appariement équivalente d’une autre source, nommément du gouvernement fédéral. Après cinq ans de recherches préliminaires, faites de nombreux dépouillements méthodiques, subventionnés à l’aide de fonds de démarrage, de projets de création d’emplois et de financement d’autres sources, l’équipe était confiante et elle soumettait une première demande de financement au Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH), dans le cadre du programme d’aide aux grands projets de recherche. B. Heurs et malheurs23 La demande fut refusée. À la lumière des commentaires des appréciateurs et des conseils de plusieurs experts, des modifications substantielles ont été apportées au projet. Cette période coïncida avec le retrait de Fernand Dorais, que des raisons personnelles forçaient d’abandonner la codirection . Jean-Pierre Pichette, ethnologue, de l’Université de Sudbury, le remplaça comme codirecteur et assuma dorénavant ce rôle avec le cofondateur Gaétan Gervais. Cette conjoncture devait mener aussi au remaniement de l’équipe. Aux codirecteurs, et aux membres fondateurs – Benoît Cazabon, Université Laurentienne, René Champagne, Université de Sudbury, André Girouard et Robert Toupin, Université Laurentienne –, on associa une équipe d’adjoints à la rédaction : René Dionne, département des lettres françaises, Université d’Ottawa, Yves Lefier et Fernand Dorais, département de français, Universit é Laurentienne. Puis on forma un comité scientifique composé d’Aurélien Boivin et de Maurice Lemire de l’Université Laval, deYolande Grisé, de Jean-Louis Major et de Pierre Savard de l’Université d’Ottawa, de David Hayne, de l’Université de Toronto, de Fernand Ouellet, de l’Université York, d’André Lalonde, de l’Universit é de Régina, et de Marguerite Maillet, de l’Université de Moncton. La direction renouvelée du dictionnaire présenta, en 1987, une deuxième demande largement revue et corrigée. Bien que l’équipe ait été pionnière dans le domaine des subventions conjointes – politique que favorisait le CRSH en ces temps d’austérit é –, l’octroi substantiel obtenu du gouvernement ontarien ne compta pour rien ; malgré sa nature pluridisciplinaire, direction ouvertement encourag ée par le CRSH, le projet fut acheminé au comité des études littéraires, car il ne possédait pas encore de comité pluridisciplinaire... L’équipe du DÉOF essuya refus sur refus en 1988, en 1989, en 1990 et en 1991. Ainsi, cinq demandes annuelles consécutives, revues et améliorées à la lumière d’une vingtaine de rapports d’appréciateurs comp étents – dont l’appui fut d’ailleurs unanime et enthousiaste –, avaient donc abouti à une telle aberration ; de plus, il devenait évident que les petites universités régionales étaient exclues du programme des grandes subventions de recherche. Il fallut donc sortir des limbes scientifiques du Conseil de recherches en sciences humaines, dont les décisions inexpliquées et inexplicables risquaient de décourager et de démobiliser les chercheurs de l’équipe, voire de mettre en péril l’importante subvention provinciale, déjà acquise. C. Un nécessaire compromis Encore une fois, l’équipe se tourna vers le ministère de la Culture et des communications de l’Ontario qui, lui, avait reconnu, par la subvention spéciale consentie en 1986 et par les cinq reports consécutifs accordés, la valeur attribuée à l’incidence sociale et culturelle dans la recherche universitaire et le sérieux de notre quête de partenariat . Le 23 décembre 1992, la ministre de la Culture et des communications, Madame Karen Haslam, autorisait officiellement l’utilisation de 23. Pour le détail de cette saga, voir Jean-Pierre Pichette, « Heurs et malheurs d’un grand projet de recherche en Ontario français », dans Yolande Grisé [dir.], États généraux de la recherche sur la francophonie à l’extérieur du Québec. Actes du colloque tenu à Ottawa les 24, 25 et 26 mars 1994, [Ottawa], Presses de l’Université d’Ottawa, « Actexpress », [1995], p. [75]83 . Introduction Dictionnaire des écrits XX la subvention octroyée, après démonstration que la condition d’appariement avait été dûment remplie et...

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