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Nº X [« Essay XIII »]
- University of Ottawa Press
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Madame G. M. de Rochmondet 131 Essay XIII. Indulgent nature seems to have exempted this island from many of those epidemic evils which are so fatal in other parts of the world. A want of rain for a few days, beyond the expected season, in some parts of the globe, spreads famine, desolation and terror, over the whole country; but in this fortunate land of Britain, the inhabitant courts health in every breeze, and the husbandman ever sows in joyful expectation. But though the nation be exempt from real evils, it is not XIIIe Essai. La bonne nature semble avoir exempté cette île d’un grand nombre de ces calamités publiques qui affligent quelques autres parties du monde. L’absence ou seulement le retard des pluies dans la saison accoutumée cause la famine dans quelques parties du globe, et répand la terreur et la désolation sur toute la contrée; mais dans la terre fortunée de la Grande-Bretagne, les habitans respirent la santé dans chaque haleine du zéphyr, et les travaux du laboureur sont toujours accompagn és d’une joyeuse espérance. Cependant, quoique cette nation soit exempte de véritables Au nombre des moralistes qui ont su répandre le plus de charme et de piquant sur les leçons de la sagesse, il faut placer l’auteur du Vicaire de Wakefield et des Essais, recueillis en grande partie dans the Citizen of the World (le Citoyen du Monde, ou le Cosmopolite). On remarque dans cette production la même idée qui a présidé à la création de Candide et de quelques autres pièces de Voltaire; mais il y a bien plus de retenue dans la création de l’auteur anglais que dans celles du Français. La muse du premier est chaste et pudique, ses pensées sont profondes sans que l’expression en soit forte; il laisse quelque chose à deviner, ce qui satisfait toujours le lecteur; tandis que le second le conduit au but qu’il s’est proposé, sans s’inquiéter de sa résistance, et sans chercher à marcher avec lui de concert. On pourrait observer aussi que la causticité qui règne dans les écrits de ces deux auteurs n’est que maligne et enjouée chez l’un, qu’elle est souvent amère chez l’autre. No X [« Essay XIII »] Études sur la traduction de l’anglais 132 more happy on this account, than others. The people are afflicted, it is true, with neither famine nor pestilence, but there is a disorder peculiar to the country, which, every season makes strange ravages among them; it spreads with pestilential rapidity, and infects almost every rank of people; what is still more strange, the natives have no name for this peculiar malady, though well known to foreign physicians by the appellation of epidemic terror. A season is never known to pass in which people are not visited by this cruel calamity in one shape or other, seemingly different, though ever the same. One year it issues from a baker’s shop in the shape of a six penny loaf; the next, it takes the appearance of a comet with a fiery tail; the third, it threatens like a flat bottomed boat; and the fourth, it carries consternation in the bite of a mad dog. The people when once infected, lose their relish for happiness, saunter about with looks of despondence, ask after the calamities of the day, and receive no comfort but in heightening each other’s distress. It is insignificant how remote or near, how weak or powerful, the object of terror may be, when once they resolve to fright and be frighted, the meerest trifles sow consternation and dismay; each proportions his fears, not to the object, but to the dread he discovers in the countenance of others; for, when one fermentation is begun, it goes on of maux, elle n’en est pas plus heureuse pour cela. Elle ne souffre, en effet, ni de la famine ni de la peste; mais il y a une maladie particulière à cette contrée qui fait chaque année d’étranges ravages parmi nous. Elle s’étend avec la rapidité de la peste, infeste presque également tous les rangs, et (ce qui est encore plus étrange) n’a point de nom pour les naturels du pays, quoiqu’elle soit bien connue des médecins étrangers sous celui de terreur panique. Il ne se...