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This page intentionally left blank Préface Depuis plusieurs années, le thème principal des ouvrages historiques canadiens-anglais a été l'apparition et l'affermissement de la nation canadienne. Ce thème s'est développé dans un climat d'inquiétude face à la persistence et à l'importance des identités et des intérêts régionaux ; mais à cause du rôle central joué par l'Ontario dans le développement du Canada, l'Ontario n'a pas été perçu comme une région. Presque inconsciemment, les historiens ont donné comme équivalent de l'histoire de la province celle de la nation, et ils ont souvent représent é les intérêts des autres régions comme des obstacles à l'unité et à la prospérité du Canada. La création de la province d'Ontario en 1867 fut la concrétisation d'une redoutable réalité : l'existence au cœur de la nouvelle nation d'une société puissante mais disloquée dont les traditions et les caract éristiques différaient à plusieurs égards de celles des autres colonies de l'Amérique du Nord britannique. Le siècle écoulé depuis n'a pas été le témoin de l'assimilation de l'Ontario aux autres régions du Canada, au contraire, il est devenu une entité plus clairement articulée. À l'int érieur du cadre géographique et institutionnel formel défini si assidûment par les leaders politiques ontariens, un réseau de plus en plus complexe d'intérêts économiques et sociaux a été assemblé et façonné par l'interaction dynamique entre Toronto et son hinterland. Le caract ère de cette communauté régionale a été forgé par la tension entre une adaptation rapide aux processus de modernisation et d'industrialisation de la société occidentale moderne et une aversion à modifier ou à abandonner les attitudes et les valeurs traditionnelles. Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que les vues de l'Ontario aient été — et soient encore dans une certaine mesure — une combinaison d'agressivité, de conservatisme jointe à la conviction que ses valeurs devraient être le modèle du reste du Canada. e [18.222.163.31] Project MUSE (2024-04-24 15:44 GMT) viii Les Franco-Ontariens Depuis l'origine, le conseil d'administration de cette série a eu comme objectif de décrire et d'analyser le développement de l'Ontario en tant que région distincte à l'intérieur du Canada. Une fois achevée, cette série comprendra trente-et-un volumes englobant plusieurs aspects de la vie et du travail de la province depuis sa fondation en 1791 jusqu'à nos jours. Parmi ceux-ci, il y aura les biographies de plusieurs premiers ministres et des ouvrages thématiques sur le développement de l'économie, des établissements d'éducation, du travail, du bien être, des Franco-Ontariens, des autochtones et des arts de l'Ontario. En préparant ce projet, les éditeurs et le conseil se sont efforcés de garder un équilibre acceptable entre des types et des domaines différents de recherche historique, et de choisir des auteurs prêts à poser de nouvelles questions à propos du passé et d'y répondre selon les règles de l'érudition d'aujourd'hui. Les Franco-Ontariens est la onzième étude thématique à paraître. Dans ce volume, Cornélius Jaenen et ses collègues ont montré que, même si les Franco-Ontariens sont largement dispersés en Ontario, « leur personnalité distincte s'affirme de plus en plus dans de nombreux domaines ». Ils ont analysé l'apparition, dans un contexte historique, des traits distinctifs de l'existence économique, sociale et culturelle de cette communauté. Les Franco-Ontariens est un recueil d'études savantes et approfondies dans lequel « chaque auteur a apporté au projet sa vision et ses observations ». C'est un ajout important à l'histoire d'une communaut é dont les origines remontent au régime français. Nous espérons qu'il donnera aux Franco-Ontariens de nouveaux aperçus de leur histoire et de leur condition présente, et qu'il augmentera la compréhension par d'autres Ontariens de l'expérience des groupes minoritaires« dans un milieu où régnent encore le conformisme et l'intégrisme social ». Les éditeurs et le conseil d'administration expriment leur profonde gratitude à Cornélius Jaenen et à ses collaborateurs pour avoir entrepris cette tâche. Goldwin French, Peter Oliver, Jeanne...

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