Abstract

Abstract:

Un été à Stockholm d'Abdelkébir Khatibi est le récit d'un voyage à l'envers: le Maghrébin Gérard Namir se rend dans un pays du Nord, la Suède, pour y faire office d'interprète en simultané lors d'un colloque sur la neutralité. Son errance dans les rues de Stockholm motive le récit d'un personnage fondamentalement désorienté. Dans cet article, j'emploie le concept d'orientation tel que reconfiguré par Sara Ahmed dans Queer Phenomenology pour lire Un été à Stockholm comme un récit de désorientation dans tous les sens: littéralement comme errance géographique du personnage, figurativement comme "désorientalisation." Cette désorientation existentielle peut-elle signaler une nouvelle éthique, celle de l'ouverture du moi au pouvoir transformatif de l'altérité et de ses différences?

pdf