Abstract

Abstract:

Care and welcome are central facets of Canadian national mythology. In this paper, I analyze expressions of care in news media coverage of the arrival of Syrian refugees to the city of Winnipeg beginning in 2015. Discussions about who is deserving of care, about what kinds of care should be extended, and about the apportioning of care between refugees and Indigenous peoples all demonstrate that in this instance, discourses about care serve to normalize and perpetuate settler colonialism. Delving into these narratives, this paper develops a conceptualization of settler care, a hollow expression of care for others which serves to bolster settler dominance and to maintain the subordinated positions of refugees and Indigenous peoples within the settler colonial order. I identify two sets of narratives within settler care: settler welcome and settler worry. Each takes several different forms, but in every iteration expressions of settler care serve to normalize settler dominance. When the belonging of refugees is juxtaposed with that of Indigenous peoples, neither is afforded dominance or centrality in the settler order, and Indigenous practices of welcome and demands for justice are subordinated to the settler project. In contrast to these expressions of settler care, the final section of the paper examines anti-colonial practices of care and welcome and reflects on the possibilities and challenges of alternative relations of care.

Résumé:

Le soutien et l'accueil sont des piliers de la mythologie nationale du Canada. Dans le présent article, l'auteure analyse la couverture médiatique du soutien à l'arrivée de réfugiés syriens à Winnipeg à partir de 2015. Qui mérite d'être pris en charge, quels types de soins faut-il prodiguer et comment répartir les soins entre réfugiés et autochtones? Le débat sur toutes ces questions démontre que, dans ce cas, le discours sur les soins sert à normaliser et à perpétuer le colonialisme de peuplement. En scrutant ces récits, l'article propose une conceptualisation du soutien des colons, expression vidée de son sens qui ne sert qu'à renforcer la domination des colons et à maintenir les réfugiés et les Autochtones dans une position subordonnée. L'auteure distingue deux types de récits dans la prise en charge par les colons : l'accueil et l'inquiétude. Chacun prend plusieurs formes différentes, mais dans chaque mouture, le soutien offert par les colons sert à normaliser la domination du colonisateur. Si l'on juxtapose le sentiment d'appartenance des réfugiés à celui des Autochtones, on constate que ni les uns ni les autres ne se voient accorder une position dominante ou centrale dans l'ordre des colons; les pratiques autochtones en matière d'accueil et leurs demandes de justice sont subordonnées au projet du colonisateur. Par opposition à ces expressions de soutien de la part des colons, la dernière partie de l'article examine les pratiques anticoloniales de soutien et d'accueil et traite des possibilités d'offrir un soutien différemment et des difficultés que cela pose.

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