Abstract

Résumé:

Dans la deuxième moitié du XIXe siècle émerge un nouveau courant de pensée qui va fortement modifier la vision de la mort et des rapports aux défunts : le spiritisme. Cette doctrine ésotérique, née à la suite des tables tournantes, va être érigée au rang de science philosophique par son fondateur Allan Kardec en 1857. Le courant connut un succès considérable, il apportait des réponses concrètes sur les éternelles questions de l'après-vie, aussi fut-il source d'inspiration pour bon nombre d'écrivains et de femmes de lettres. Dans cette littérature dite spirite, "l'amour est plus fort que la mort" devient plus qu'un simple thème fantastique, mais un véritable précepte permettant de prouver les théories avancées par la doctrine, un témoignage écrit servant ainsi de preuve irréfutable. Le spiritisme, en modifiant le rapport aux morts et à la mort, semble avoir fait bouger les lignes et mis au jour une nouvelle thématique littéraire : l'amour des morts. Or, la mort et l'amour semblent indissociables des figures féminines. Si bien que dans les récits mettant en scène les revenants, il semble que la figure du "mort vivant" soit le plus souvent celle de la "morte vivante". Notre communication tente de déterminer comment la doctrine, par son nouveau rapport à ces deux thématiques, a pu réinterpréter le thème de la "morte amoureuse" que ce soit sous la plume d'hommes ou de femmes spirites.

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