Abstract

Résumé:

Cet essai vise à étudier les thrillers financiers coréens produits à la fin des années 2010, en particulier Default (Kook-hee Choi, 2018) et Black Money (Ji-yeong Jeong, 2019). Ces deux films ont dévoilé le visage sombre du capitalisme financier — non seulement en démystifiant les difficultés existantes et les défis causés par la crise du crédit, mais aussi en analysant l'ordre social du monde néolibéral actuel. En Corée, le néolibéralisme s'est développé après la crise financière asiatique de 1997 et il a été justifié par le fonds de sauvetage du FMI reçu par le gouvernement coréen pour échapper au défaut souverain. Les thrillers financiers coréens examinent le capitalisme mondial d'un point de vue nationaliste, et ils developpent un récit anticolonial pour representer la formation sociale néolibérale comme un type de régime colonial. Néanmoins, leurs points de vue ne se limitent pas à une portée nationaliste ; ils dêfinissent la logique d'exploitation actuelle comme une logique distinctive qui s'écarte de celle des anciennes relations coloniales. Ils comprennent l'économie néolibérale comme une gouvernementalité qui peut déplacer la souveraineté nationale, et ils imaginent des contre-conduites potentielles contre elle.

Abstract:

This essay surveys Korean financial thrillers produced in the late 2010s, particularly Default (Kook-hee Choi, 2018) and Black Money (Ji-yeong Jeong, 2019). These two films expose the dark underbelly of financial capitalism—not only by revealing existing predicaments and challenges caused by the credit crisis, but also by analyzing the current neoliberal social order. Neo-liberalism developed in Korea after the 1997 Asian financial crisis and was justified by the IMF bailout fund received by the Korean government to escape sovereign default. Korean financial thrillers scrutinize global capitalism from a nationalist perspective, considering the neo-liberal social formation as a type of colonial rule by developing an anti-colonial narrative. Nonetheless, their views are not limited to a nationalist scope, and they define the current exploitative logic as a distinctive one that deviates from that of former colonial relationships. They understand the neo-liberal economy as a governmentality that can displace national sovereignty, and they explore potential contre-conduites against it.

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