Abstract

abstract:

Lagos's urban landscapes underwent profound changes in the years around Nigeria's 1960 independence as the city expanded and officials embarked on plans to raze established neighborhoods to construct a modern skyline. This article examines these landscapes and the people and histories they were designed to hold and privilege across decolonization. Through a reading of historical images alongside the writings of architects and urban planners from the era, it argues that the devaluation of history was central to the Tropical Modernist architectural ideologies driving these planning interventions. The forward-looking visions behind the work of Maxwell Fry, Jane Drew, and other modernists were convenient for the British Colonial Office, allowing it to contort a century of imperial neglect and marginalization of places like Lagos Island into the justification for continued and expanded rule as it promised to edify the undeveloped African sections of the city into modern urban spaces. Skylines replaced skin tone as the acceptable markers of progress as architects helped the colonial state reinvent its rationale in the face of independence demands. The article suggests that records of changing urban landscapes offer an archive for insights into the historical production and reproduction of knowledge across independence in Nigeria and elsewhere, and the role that planners, politics, and housing played in the elevation of an image of "rural" Africa.49

résumé:

Les paysages urbains de Lagos ont subi de profonds changements au cours des années qui ont suivi l'indépendance du Nigéria en 1960 où la ville s'étendait et les autorités se préparaient à raser les quartiers établis pour construire une ligne d'horizon moderne. Cet article examine ces paysages ainsi que les personnes et les histoires qu'ils ont été conçus pour conserver et privilégier tout au long de la décolonisation. À travers une lecture d'images historiques aux côtés des écrits d'architectes et d'urbanistes de l'époque, nous soutenons que la dévalorisation de l'histoire était au coeur des idéologies architecturales modernistes tropicales à l'origine de ces interventions d'aménagement. Les visions ambitieuses qui sous-tendent le travail de Maxwell Fry, Jane Drew et d'autres modernistes étaient avantageuses pour le British Colonial Office. En effet, elles lui ont permis de déformer un siècle de négligence impériale et de marginalisation de lieux comme l'île de Lagos en justification pour l'expansion de leur domination car elle promettait l'édification des sections africaines non développées de la ville en espaces urbains modernes. Les paysages urbains ont remplacé la couleur de peau comme marqueurs acceptables du progrès pendant que les architectes aidaient l'État colonial à réinventer sa raison d'être face aux demandes d'indépendance. L'article suggère que les archives témoignant de l'évolution des paysages urbains offrent un aperçu de la production et de la reproduction historiques des connaissances au-delà de l'indépendance au Nigeria et ailleurs, ainsi que du rôle que les planificateurs, la politique et le logement ont joué dans l'élévation d'une image de l'Afrique « rurale ».

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