Abstract

Résumé:

La présence accrue de justiciables non représenté·e·s devant les tribunaux est régulièrement attribuée à un manque de confiance envers le système judiciaire, notamment à l’égard des avocat·e·s. Agir seul·e devant les tribunaux serait donc un choix délibéré. Un sondage réalisé dans la population générale au Québec permet de démontrer au contraire que la grande majorité des citoyen·ne·s redoutent de faire face seul·e·s à la justice et souhaitent avoir accès aux services d’un·e professionnel le du droit pour les représenter. Il permet aussi d’établir des liens entre certaines composantes de la localisation sociale des répondant·e·s – âge, condition socioéconomique, scolarité et genre – et leur opinion sur le système de justice et la non-représentation. Il faut en conclure que le rapport au droit et à la justice est la conséquence directe de structures sociales dont il faut tenir compte dans la compréhension de la réalité de la non-représentation.

Abstract:

The increase of unrepresented litigants before the courts is often attributed to a lack of confidence in the justice system, and particularly in lawyers. Acting alone before the courts is thus presented as a deliberate choice. A survey of the general population in Quebec shows, on the contrary, that most citizens fear facing the justice system alone and wish to have access to the services of a legal professional to represent them. The survey also reveals connections between elements in the social location of respondents—their age, socioeconomic condition, education, and gender — and their opinion on the justice system and unrepresentation. Evidently, the public perception of law and justice is the direct consequence of social structures, which must be taken into account in order to understand the reality of unrepresentation.

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