Abstract

Abstract:

Throughout Vergil's Aeneid, non-Olympian gods, acting on behalf of Olympian gods, attempt to persuade mortals to undertake various destructive actions. Apart from Juturna (Book 12), non-Olympian gods such as Iris (Book 5), Somnus (Book 5), and Allecto (Book 7) are unable to persuade their audience with words alone and resort to their irresistible divine appearance or abilities to achieve their ends. Although these speeches rarely attract critical attention in their own right, we can be certain that Vergil complicates these episodes to convey information not only about the nature of the non-Olympian gods (and their relationship to mortals) but also about the character of the resisting mortals. In particular, I will demonstrate that Juturna is able to persuade the Rutulians to break the truce with the Trojans in Book 12 because she—both as a recent mortal and sister of Turnus—understands human behaviour, whereas the other non-Olympians fail precisely because their speeches do not reflect a true understanding of their audience's humanity.

Résumé:

Tout au long de l'Énéide de Virgile, des divinités non-olympiennes œuvrent pour le compte des Olympiens et tentent de persuader les mortels d'entreprendre diverses actions destructrices. Les cas d'Iris (livre V), Somnus (livre V) et Alecto (livre VII) révèlent cependant l'incapacité de ces dieux à parvenir à leurs fins grâce à leur seule parole. Ils doivent donc s'en remettre à leur apparence ou à leurs capacités divines. Le cas de Juturne (livre XII) constitue toutefois une exception. Bien que les discours de ces divinités aient rarement fait à eux seuls l'objet de critiques, on sait que Virgile ajoute à ces passages une certaine complexité afin de nous renseigner, d'une part, sur la nature de ces dieux et leurs relations avec les hommes, de même que sur la capacité des mortels à résister à leurs tentatives de persuasion. Je montrerai que si Juturne réussit à convaincre les Rutules de rompre leur trêve avec les Troyens (livre XII), c'est grâce à sa connaissance du comportement humain, qu'elle doit notamment à son passé de mortelle et à sa relation fraternelle avec Turnus. À l'inverse, les autres divinités non-olympiennes ne parviennent pas à influencer les hommes puisque leurs discours ne sont pas fondés sur une compréhension authentique du comportement et des motivations des mortels.

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