Abstract

Abstract:

Si l'accès à une contraception efficace a permis une sexualité sans procréation, les techniques de procréation assistée ont rendu possible la fragmentation de la maternité. Ainsi, grâce à l'aliénation (don) de gamètes, à la fécondation in vitro et à la congélation d'ovules et d'embryons, la procréation peut se produire hors du corps, hors du couple et hors du temps. Bien que ces techniques aient permis à des personnes infertiles de devenir parents, la fragmentation a causé une perte de contrôle des femmes sur leurs corps. Une analyse de trois situations de procréation assistée encadrées par le droit québécois et canadien démontre qu'elles conduisent à l'effacement des femmes. Cette situation est assez paradoxale, puisque toutes les techniques se déploient dans le corps des femmes et qu'ultimement, la grossesse se déroule aussi dans leur corps. La présente analyse se fonde sur un cadre théorique féministe appliqué au droit.

Abstract:

If access to effective contraception has made procreation-free sexuality possible, assisted reproductive technologies have made the fragmentation of motherhood possible. Thus, through the alienation (donation) of gametes, in vitro fertilization, and the freezing of eggs and embryos, procreation can occur outside the body, outside the couple, and outside time. Although these techniques have enabled infertile people to become parents, this fragmentation has caused women to lose control over their bodies. An analysis of three assisted reproductive situations under Quebec and Canadian law shows that they lead to the erasure of women. This situation is quite paradoxical because all the techniques are deployed in women's bodies, and, ultimately, the pregnancy also takes place in their bodies. This analysis is based on a feminist theoretical framework applied to law.

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