Abstract

Abstract:

Rogers Hometown Hockey emotionally regulates and expresses sports fandom through colonial logics. The program’s pre- and post-NHL game segments tell stories of a nation where “small” towns build the right character to create elite hockey players (and assumes that this is the peak of Canadian accomplishment) and is “proof” they also create the ideal citizen. Using Sara Ahmed’s (2004) concept of affective economies and data collected from a season of Hometown Hockey broadcast, I argue that it invests hockey, traditionally a warm affect for many Canadians, with the colonial myth of the white settlers’ struggle to make a life for themselves in the untamed wilderness. Rare episodes which deal with racism (almost always in the past) are linked to a current or recent NHL player’s appearance on the show. Anyone can play hockey, but the very act of playing hockey is presented on Hometown Hockey as proof that the white settler state is heartwarmingly “good” at its core. The emotional investment in this mythic past creates negative emotional reactions in many settlers to ideas of decolonization. By presenting hockey in this way on TV, it politicizes the sport to make imagining a better nation difficult.

Résumé:

Hometown Hockey de Rogers contrôle et affiche émotionnellement son fanatisme du sport à travers des logiques coloniales. Les segments du programme avant et après les matchs de la LNH racon-tent l’histoire d’une nation où les « petites » villes façonnent le bon personnage pour forger des joueurs de hockey d’élite (et supposent que c’est le paroxysme de l’accomplissement canadien) et la « preuve » qu’ils constituent également l’idéal citoyen. En utilisant le concept d’économies affectives de Sara Ahmed (2004) et les données recueillies à partir d’une saison de diffusion Hometown Hockey, je postule qu’il revêtit le hockey, traditionnellement auspice chaleureux pour de nombreux Canadiens, avec le mythe colonial des colons blancs qui peinent à se faire une vie dans le désert sauvage. Les épisodes rares où le racisme est évident (presque toujours dans le passé) sont liés à l’apparition d’un joueur existant ou récent de la LNH dans l’émission. Tout le monde peut jouer au hockey, mais le fait même de jouer au hockey est présenté sur Hometown Hockey comme la preuve que l’État des colons blancs est chaleureusement « bon » à la base. L’apport émotionnel dans ce passé mythique crée des réactions émotionnelles négatives chez de nombreux colons face aux idées de décolonisation. En présentant le hockey de cette manière à la télévision, cela politise le sport et rend difficile l’imagination d’une nation meilleure.

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