Abstract

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This paper examines how the opening-up of the secondary education sector to working-class schoolgirls was managed, interpreted and overseen in Paris in the late nineteenth century. While the new cours complémentaires enjoyed a dazzling success, allowing many working-class schoolgirls to prepare for competitive exams or enter the job market, they sparked much criticism, and reformers and administrators alike proposed increasing the time dedicated to home economics. However, the aim was not to send these young women back to their homes, nor was it to hone their technical skills. By analysing an original survey on the social trajectory of cours complémentaires students, we can question the discourses on the necessity of home economics lessons in curricula for women. In this case, these discourses were a euphemism for the management of working-class aspirations, while providing a moral commitment to some of the young women who were the most likely to achieve social mobility thanks to the new possibilities offered by the public school system.

Abstract:

Cet article étudie la manière dont l'ouverture aux jeunes filles populaires de la scolarité post-obligatoire est gérée, lue et encadrée dans la municipalité parisienne à la fin du XIXe siècle. Alors que les nouveaux cours complémentaires connaissent un succès fulgurant et permettent aux filles issues des classes populaires de préparer des concours scolaires ou leur entrée dans le marché du travail, et suscitent de ce fait de nombreuses critiques, des réformateurs et administrateurs proposent d'y renforcer l'enseignement ménager. Mais il ne s'agit ni de renvoyer ces filles à leur foyer, ni de leur fournir des compétences techniques. Le traitement d'une enquête originale sur la trajectoire sociale des élèves des cours complémentaires permet d'interroger à nouveaux frais les discours concernant la nécessité de l'enseignement ménager dans les curricula féminins. Ils procéderaient, dans ce cas, à l'euphémisation de l'encadrement des aspirations populaires, tout en fournissant un gage moral aux jeunes filles les plus susceptibles de réaliser une ascension sociale à l'aide des nouvelles possibilités offertes par l'école publique.

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