Abstract

ABSTRACT:

Between 1908 and 1909 and in 1912, Vancouver-based journalist Shohei Osada published a two-part series entitled “Exploration of Devil Caves” in a local Japanese language newspaper, detailing the lives of Japanese migrants involved in the sex trade in Canada. The series showcases the presence of underground networks that extended across the continent and the Pacific, or what I call the “transpacific underground.” Many characters in Osada’s series are transient migrants, who did not settle in any one specific nation but continued moving on across multiple borders seeking new opportunities, or sometimes, last resort for survival. By reading Osada’s writing closely, this article develops the notion of the transpacific underground as method to engage the history of migrant sex workers and understand it from a carceral space of migration regulated by multiple imperial and colonial forces, gendered nationalist ideologies, and human trafficking, making migrant women’s movements forced but also transgressive and open-ended.

RÉSUMÉ:

De 1908 à 1909, puis en 1912, Shohei Osada, journaliste basé à Vancouver, a publié, dans un journal local de langue japonaise, une série en deux parties intitulée « Exploration of Devil Caves », laquelle détaillait la vie de migrants japonais participant au commerce du sexe au Canada. La série dévoile des réseaux clandestins qui traversaient le continent et le Pacifique, ou ce que je nomme le « souterrain transpacifique ». De nombreux personnages dans la série de Osada sont des migrants transitoires qui ne se sont pas établis dans une nation particulière, mais qui ont continué de se déplacer à travers de nombreuses frontières, cherchant de nouvelles opportunités ou, parfois, un dernier recours pour survivre. À la lumière des articles d’Osada, cet article développe l’idée du souterrain transpacifique en tant que moyen de dévoiler l’histoire des travailleuses du sexe migrantes et de la comprendre depuis un espace carcéral de migration régularisé par de multiples forces impériales et coloniales, des idéologies nationalistes genrées et la traite des personnes, rendant ainsi les mouvements des femmes migrantes non seulement forcés, mais aussi transgressifs et ouverts.

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