Abstract

Abstract:

In early modern Europe, the global dimensions of the drug trade and the introduction of new substances contributed to the development of new cultures of intoxication. This process was particularly evident in England, where a new intoxication culture emerged from the recognition of how different substances produced similar reactions. Medical travel literature provides a critical source for examining alternative methods of drug consumption in the non-Western world in this period: culturally embedded practices like Turkish opium eating or Native American tobacco smoking became significant benchmarks for comparing with Western habits of alcohol consumption. This article argues that the early modern Western medical community relied on comparisons of intoxication in other contexts in an effort to describe its own culturally embedded practices of alcohol intoxication.

Résumé:

Dans l'Europe moderne, la dimension mondiale du commerce des drogues et l'apparition de nouvelles substances favorisèrent l'émergence de nouvelles cultures de l'intoxication. Ce processus fut particulièrement évident en Angleterre, où une culture de l'intoxication surgit du constat que des substances différentes produisaient des réactions similaires. La littérature médicale de voyage constitue une source essentielle pour expliquer les modes alternatifs de consommation de drogues étrangères : des pratiques culturellement ancrées comme la consommation d'opium en Turquie ou celle de tabac chez les Autochtones d'Amérique du Nord devinrent en effet des points de comparaison importants pour évaluer la consommation d'alcool en Occident. Cet article soutient que les milieux médicaux occidentaux s'appuyèrent au début de l'ère moderne sur ces comparaisons avec l'Ailleurs pour cerner la culture de l'alcool dans leur propre environnement.

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