Abstract

Abstract:

A newly discovered manuscript of a debate between two college students sheds new light on Louis Riel's experience in Montreal. By the time the young Métis left Montreal, he was an accomplished public speaker with a sophisticated understanding of Canadian society and culture. This article argues that Riel's education was not isolating and frustrating but, rather, encouraged him to engage with public issues and moral reform. It demonstrates that Riel, in responding to the debate sparked by Jean-Jacques Rousseau, could engage meaningfully with Western theories of civilization. This debate is examined in the light of mid-nineteenth-century elite Catholic education, missionary and colonial thought, the nature of the civilizing mission, and Riel's theories of political sovereignty. Tracing Riel's unique intellectual genealogy provides insight into the diverse and dynamic ways Indigenous people experienced colonialism. Finally, it offers a critique of the "colonial archive," particularly when it comes to Indigenous identities. Ultimately, Riel was a successful student who could act as an exemplar of "Western civilization" while confidently maintaining his own identity as an Indigenous person.

Résume:

Un manuscrit récemment découvert d'un débat entre deux collégiens offre une nouvelle perspective sur l'expérience de Louis Riel à Montréal. Au moment de son départ de cette ville, le jeune Métis était un orateur accompli, doté d'une compréhension poussée de la société et de la culture canadiennes. Selon l'auteur, l'éducation reçue par Riel ne l'a ni isolé ni frustré; elle l'a plutôt encouragé à s'intéresser à des questions d'intérêt public et à la réforme morale. L'article démontre que Riel, en réagissant au débat lancé par Jean-Jacques Rousseau, pouvait se pencher sérieusement sur les théories occidentales de la civilisation. Ce débat est examiné à la lumière de l'éducation catholique de l'élite au milieu du XIXe siècle, de la pensée missionnaire et coloniale, de la nature de la mission civilisatrice et des théories de Riel sur la souveraineté politique. L'établissement de la généalogie intellectuelle tout à fait particulière de Riel donne une idée des façons diverses et dynamiques dont les peuples autochtones ont fait l'expérience du colonialisme. L'article présente finalement une critique des « archives coloniales », surtout lorsqu'il s'agit des identités autochtones. En fin de compte, Riel était un élève qui avait de bons résultats et qui pouvait servir d'exemple de la « civilisation occidentale », tout en préservant avec confiance sa propre identité comme Autochtone.

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