Abstract

Abstract:

Emerging in Toronto in the late 1960s, the Edmund Burke Society (ebs) became a leading far-right outlet. From picketing Model United Nations meetings and gatherings of left-wing groups to staging pro-Vietnam War protests and engaging in racially motivated vandalism, the ebs became a bellwether of what journalists and social scientists identified as a “virtual explosion” of Canadian right-wing extremism. The far right has a long history in Canada, and, in this regard, ebs members’ views reflected long-standing strains of extreme nationalism, racism, anti-statism, and anti-communism. However, the ebs and its successor organizations were very much concerned with issues that were current in late twentieth-century Canada: the expanding welfare state; changes in Canadian immigration policy; multiculturalism and a more civic-based nationalism; and the entrenchment of the rights revolution. Furthermore, the group was also a response to 1960s counterculture, a countercounterculture in that it offered a radical challenge from the right, not only to the status quo but also to the New Left. While much of the history of Canada in the 1960s is focused on the left, the emergence of the ebs highlights the growth of activism at the other end of the political spectrum. Providing an important look at Canadian farright extremism, this examination of the ebs serves as a reminder that the 1960s were not all Trudeaumania and flower power and that societal changes in the later decades of the century did not go uncontested.

Résumé:

Apparue à Toronto à la fin des années 1960, l’Edmund Burke Society (EBS) est devenue une organisation d’extrême droite de premier plan. S’agissait-il de faire du piquetage aux réunions de modélisation des Nations Unies ou aux rassemblements de groupes de gauche, d’organiser des manifestations en faveur de la guerre du Vietnam ou de se livrer à des actes de vandalisme à caractère raciste? L’EBS se révélait le baromètre de ce que les journalistes et les spécialistes des sciences sociales ont appelé une « explosion virtuelle » de l’extrémisme de droite au Canada. L’extrême droite existe depuis longtemps dans ce pays et, à cet égard, les opinions des membres de l’EBS reflétaient les tendances bien ancrées du nationalisme extrême, du racisme, de l’antiétatisme et de l’anticommunisme. L’EBS et les organisations qui lui ont succédé étaient cependant très préoccupées par les questions d’actualité au Canada à la fin du xxe siècle : l’expansion de l’État-providence; les changements dans la politique d’immigration du pays; le multiculturalisme et un nationalisme davantage fondé sur le civisme; enfin, l’enracinement de la révolution des droits. En réaction à la contre-culture des années 1960, les activités de ce groupe constituaient en outre une remise en question radicale, de la part de la droite, tant du statu quo que de la Nouvelle Gauche. Alors qu’une grande partie de l’histoire du Canada des années 1960 est axée sur la gauche, l’émergence de l’EBS met en lumière la croissance de l’activisme à l’autre extrémité du spectre politique. Regard important sur l’extrémisme de droite au Canada, la présente analyse de l’EBS rappelle que les années 1960 ne se réduisent pas à la trudeaumanie et au flower power et que les changements sociétaux des dernières décennies du siècle ont été contestés.

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