Abstract

Abstract:

Over 230 Canadian Army soldiers took their own lives during the Second World War. For many, soldiering seems to have exacerbated stresses and depressions. Their suicide notes and the testimony of family, officers, and bunkmates reveal that wartime disturbance was an important part of the complex array of reasons why. In attempts to explain the motivations for their tragic final actions, the instabilities brought by the Second World War and the stresses of military mobilization must be added to the many biological, social, psychological, and circumstantial factors revealed by the proceedings of courts of inquiry. Major military risk factors include: access to firearms, suppression of individual agency, and disruption of the protective networks of friends and family. Some Canadians had a difficult time adjusting to military discipline and authority and were frustrated by their inability to succeed by the measures set by the army. Suicide motivations are complex and it may be too simplistic to say that the Second World War caused these deaths; however, it is not too far to say that the war was a factor in their final motivations. Some men, due to the social pressures and constructs of masculine duty, signed up for active service despite previously existing conditions which should have excused them. Revisiting these traumas can expose the difficulties that some Canadians experienced during mobilization for total war. Many brought deep personal pain with them as they entered military service and for some, the disruptions, frustrations, and anxieties of life in khaki were too great to bear. Like their better-known colleagues who died on the battlefield, they too are casualties of the Second World War.

Résumé:

Plus de 230 soldats de l'armée canadienne se sont donné la mort pendant la Seconde Guerre mondiale. La vie de soldat semble avoir exacerbé le stress et la dépression de nombre d'entre eux. D'après les notes de suicide laissées et les témoignages des familles, des officiers et des camarades de chambrée, le désarroi causé par la guerre constituait une partie importante des nombreux facteurs à l'origine du suicide. Pour tenter d'expliquer les mobiles du geste fatal, il faut ajouter à l'instabilité engendrée par la guerre et au stress de la mobilisation dans l'armée les nombreux facteurs biologiques, sociaux, psychologiques et circonstanciels révélés par les procédures des tribunaux d'enquête. Parmi les principaux facteurs de risque propres au monde militaire figurent l'accès aux armes à feu, la suppression de l'autonomie individuelle et la perturbation du réseau protecteur constitué par les amis et la famille. Certains Canadiens avaient de la difficulté à s'adapter à la discipline et à l'autorité militaires et étaient frustrés par leur incapacité à remplir les critères de l'armée. Les mobiles du suicide sont complexes et il est peut-être trop simpliste d'attribuer ces décès à la Seconde Guerre mondiale; toutefois, il n'est pas exagéré de dire que la guerre a joué dans leur décision finale. Certains hommes, en raison des pressions sociales et de leur conception du devoir masculin, se sont engagés dans le service actif malgré des antécédents qui auraient dû les exempter. Réexaminer ces traumatismes peut mettre en lumière les difficultés que certains hommes ont éprouvées lors de la mobilisation générale. Nombreux sont ceux qui ressentaient un profond mal-être au moment de leur engagement et, pour certains, les perturbations, les frustrations et les angoisses de la vie en kaki étaient trop lourdes à supporter. Comme leurs collègues mieux connus qui sont morts au champ de bataille, ils sont eux aussi des victimes de la Seconde Guerre mondiale.

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