Abstract

ABSTRACT:

This article considers the ways in which some of Austin Clarke's writings might be understood as an expressive and intellectual blueprint for the activism of Black Lives Matter (BLM). Clarke's radical politics can be seen in the ways he reconceptualizes Canadian citizenship and Black activism, and in the ways his fiction and nonfiction writing interrogates respectability politics in order to take seriously the full range of emotions–including rage–experienced by Black people and Black communities in the face of ongoing state violence and police brutality. Clarke's refusal of respectability politics in particular anticipates some of the concerns of BLM, such as its reinvigoration of grassroots resistance, direct action, and confrontation politics, and the ways the movement writes alternate narratives through which to read dominant representations of the victims of state-sanctioned violence. Clarke's writing also suggests that these reimaginings are particularly urgent in a Canadian context shaped by settler-colonial discourses of so-called "politeness" and "civility." His work, instead, lays bare the long history and everyday pervasiveness of anti-Black racism, "anti-Black sanism" (Meerai, Abdillahi and Poole 2016), and police brutality in Canada, in ways few other writers have.

RÉSUMÉ:

Cet article examine la manière dont certaines des oeuvres d'Austin Clarke pourraient être comprises en tant que plan expressif et intellectuel de l'activisme du mouvement Black Lives Matter. Les politiques radicales de Clarke peuvent être perçues dans la manière dont il conceptualise la citoyenneté canadienne et l'activisme Noir, ainsi que dans la manière dont sa fiction et ses essais interrogent les politiques de respectabilité afin de prendre au sérieux la gamme complète d'émotions—dont la rage—vécues par les personnes Noires et les communautés Noires face à la violence étatique et la brutalité policière continuelles. Le refus de Clarke des politiques de respectabilité plus particulièrement anticipe certaines des preoccupations du mouvement BLM, notamment sa revitalisation de la résistance populaire, son action directe et ses politiques de confrontation, ainsi que la manière dont le mouvement écrit des récits alternatifs montrant des représentations dominantes des victimes de la violence étatique. L'oeuvre de Clarke suggère aussi que ces reconceptions sont particulièrement urgentes dans un contexte canadien façonné par les discours coloniaux de prétendue « politesse » et « civilité ». Au contraire, son oeuvre dévoile la longue histoire et l'omniprésence quotidienne du racisme anti-Noir, du « sanisme anti-Noir » (Meerai, Abdillahi et Poole 2016) et de la brutalité policière au Canada, comme peu d'autres écrivains l'ont fait.

pdf

Share