Abstract

Abstract:

Dans le cadre de ce travail, nous portons un intérêt particulier au fait littéraire, conçu comme moyen pour subvertir la violence qui rendait problématique l'acte d'écrire pendant la décennie noire en Algérie. Le roman Un été de cendres d'Abdelkader Djemaï fera l'objet de cette étude, qui s'attachera à éclairer les enjeux, les procédés et la nature de l'écriture de l'incompréhensible barbarie vécue pendant cette décennie, en tenant compte de la façon dont il joue avec les conventions du roman. Est-il possible pour Abdelkader Djemaï de dire les aspects de la tragédie des années 90 ? Comment arrive-t-il à évoquer l'épreuve de l'horreur et de la douleur ? Dans ce sens, nous interrogerons le blanc typographique, l'indifférence des mots, le silence imposé et le jeu discontinu de la narration qui reflètent l'écho de cette profonde amertume non revendiquée, ni même expliquée. Le projet va consister principalement à déconstruire le discours tel qu'il est énoncé dans le roman.

Abstract:

In the context of this work, we take a special interest in the literary fact, conceived as a means to subvert the violence that made problematic the act of writing during the Black Decade in Algéria. The novel Un été de cendres by Abdelkader Djemaï will be the subject of this study, which will focus on shedding light on the issues, the methods, and nature of the writing of the incomprehensible barbarity lived during this decade taking into account the way Djemaï plays with the conventions of the novel. Is it possible for Abdelkader Djemaï to tell the many aspects of the tragedy of the 90s? How does he manage to evoke the ordeal of horror and pain? In this sense, we will question typographic blanks, the indifference of the words, the imposed silence, and the discontinuous play of the narrative that reflects the echo of this deep, unclaimed bitterness that remains unexplained. The approach will consist mainly in deconstructing discourse as it appears in the novel.

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