Abstract

Abstract:

From the first movies to talkies, films have never been able to completely emancipate from language, the main way of communicating a story, and thus to ignore the written word. It can however be surprising that the written word hasn't completely disappeared, even retaining an important role in talking cinema, since actors can now express themselves verbally and the audience can gather, thanks to the audio, all the information required to understand. There still remain some traces of writing on the screen, which Chion (2013) distinguishes as being "diegetic" or "non-diegetic." Several types of writing, distinguished by their relation to the film's diegesis, require the reviewer to give them particular attention since, even though their presence can sometimes be ignored, such presence is not natural in the "audio-visual." Focus on the written word is even more important for those who study film adaptations or "transcreations", since the diegesis is, as the first witness of the "story" (Gaudreault, 1988), conveyed in writing only. The first question will thus be to analyze the characteristics of the endurance of hypotexts via the written word in transcreations and to evaluate its presence in relation to films d'auteur. The second question, which goes beyond the typology proposed by Chion, will be to see if the written word can be limited by these two poles (diegetic and extradiegetic) or if their boundaries are porous, which would imply a reflexive and metafictional dialogue in many cases.

Résumé:

Des films des premiers temps jusqu'aux films parlants, le cinéma n'a jamais totalement su se départager de la langue, principale manière de communiquer une diégèse et dans la diégèse, et donc de faire fi de l'écrit. Pourtant, il peut sembler étonnant que l'écriture n'ait pas tout à fait disparu, voire garde une place de choix dans le cinéma parlant, puisque les acteurs peuvent maintenant s'exprimer directement et les spectateurs peuvent rassembler, grâce à l'audio, toutes les informations nécessaires à leur compréhension. Il subsiste pourtant un certain nombre de traces de l'écrit à l'écran, que Chion (2013) distingue selon qu'elles sont « diégétiques » ou « non diégétiques ». Plusieurs types d'écrits, distingués de par leur relation ou non avec la diégèse du film, appellent le critique à leur porter une attention particulière, car, bien que leur présence puisse parfois passer inaperçue, elle ne va pas de soi dans le cadre d'une fiction considérée par d'aucuns comme « audio-visuelle ». L'intérêt de se focaliser sur l'écrit est d'autant plus important pour qui étudierait les adaptations cinématographiques ou « transcréations », la diégèse étant, dans le premier témoin du « récit » (Gaudreault, 1988), véhiculée par le seul écrit. La première question sera donc d'analyser les caractéristiques de la subsistance de l'hypotexte à travers l'écrit dans les transcréations et de voir si elle s'y trouve démultipliée par rapport aux films d'auteur. La deuxième, dépassant la typologie proposée par Chion, sera de voir si l'écrit peut effectivement être borné à ces deux pôles (diégétique et extradiégétique) ou si leurs frontières le concernant sont poreuses, impliquant un dialogue réflexif et métafictionnel dans plusieurs cas.

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