Abstract

Abstract:

The standard method for estimating smoking-attributable mortality (SAM) does not account for smoking duration and time since cessation, which prevents analysts from running projections or what-if scenarios on changes in initiation and cessation behaviours. We propose a new method that combines the duration distributions observed in the population with empirical values for the duration effects on mortality from smoking and cessation, which are reported in the epidemiological literature. This new method is more data-demanding than the standard method, and we demonstrate its implementation on French lung cancer cases by creating pseudo-cohorts using pooled cross-sectional surveys (Baromètre Santé, INPES) from 1975 to 2010. We find that lung cancer mortality will increase by 50% until 2035, after which it will plateau. Our simulations show that halving initiation among teenagers would save 20,500 lives over the 50-year period between 2010 and 2060, while doubling the quit rate among adults would save 53,000 lives over the same period. This study statistically substantiates the intuitive belief that interventions and policies that increase cessation save more lives in the medium term than those aimed at decreasing initiation.

Abstract:

La méthode canonique d’estimation de la mortalité attribuable au tabac ne prend en compte ni le nombre d’années durant lesquelles l’individu a fumé, ni le temps écoulé depuis l’arrêt le cas échéant. Elle ne permet donc pas de mettre en œuvre des projections incluant des scénarios alternatifs de modification des comportements d’initiation ou d’arrêt du tabagisme. Cet article propose une nouvelle méthode qui combine, d’une part, les valeurs empiriques provenant de la littérature épidémiologique des effets de la durée (du tabagisme et depuis l’arrêt) sur la mortalité et, d’autre part, les distributions réelles de ces durées dans la population. Cette nouvelle méthode est plus coûteuse en données que la méthode canonique, notamment appliquée dans le cas du cancer du poumon en France en agrégeant des enquêtes transversales répétées (enquêtes « Baromètre Santé » de l’INPES de 1975 à 2010) pour créer des pseudo-cohortes. Selon ce modèle, la mortalité par cancer du poumon augmenterait de 50 % jusqu’en 2035, avant de se stabiliser. Les simulations montrent que diviser par deux le taux d’initiation chez les adolescents sauverait 20 500 vies au cours de la période 2010-2060, alors qu’un doublement du taux de cessation chez les adultes sauverait 53 000 vies sur la même période. Ce travail permet de quantifier l’intuition selon laquelle les interventions et politiques visant à augmenter le sevrage sauveraient plus de vies à moyen terme que celles visant à prévenir l’initiation.

Abstract:

El método canónico de estimación de la mortalidad imputable al tabaco no tiene en cuenta ni el número de años durante los cuales el individuo ha fumado, ni, en su caso, el tiempo transcurrido desde la interrupción. Por lo tanto, no permite realizar proyecciones que incluyan escenarios alternativos de modificación de los comportamientos de iniciación o de abandono del tabaquismo. Este artículo propone un nuevo método que combina, por un lado, los valores empíricos procedentes de la literatura epidemiológica sobre los efectos de la duración (del tabaquismo y desde la interrupción) en la mortalidad y, por otro lado, las distribuciones reales de estas duraciones en la población. Este nuevo método es más costoso en datos que el método canónico, aplicado al caso del cáncer de pulmón en Francia, necesita la agregación de encuestas transversales repetidas (encuestas «Barómetro Salud» del INPES de 1975 a 2010) para crear pseudo-cohortes. Según este modelo, la mortalidad por cáncer de pulmón aumentaría en un 50% hasta 2035, y se estabilizaría después. Las simulaciones muestran que reducir a la mitad la tasa de iniciación de los adolescentes salvaría 20.500 vidas en los próximos 50 años (2010–2060), mientras que duplicar la tasa de abandono de los adultos salvaría 53.000 vidas en el mismo período. Este trabajo permite cuantificar la intuición según la cual las intervenciones y políticas destinadas a aumentar el destete salvarían más vidas a medio plazo que las destinadas a prevenir la iniciación.

pdf

Share