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Reviewed by:
  • The Book of the City of Ladies and Other Writings by Christine de Pizan
  • Charles-Louis Morand-Métivier
Christine de pizan, The Book of the City of Ladies and Other Writings. Édition et introduction par Sophie bourgault et Rebecca kingston. Traduction par Ineke hardy. (Hackett Classics.) Indianapolis: Hackett, 2018. xliv + 273 pp.

Si Christine de Pizan est devenue une des autrices françaises et médiévales les plus lues, non seulement par les étudiants et les chercheurs en littérature française, mais également par le monde non-francophone, c’est en grande partie grâce au travail de traduction qui a été effectué sur son œuvre depuis plusieurs décennies. La quasi-intégralité de ses écrits est en effet déjà disponible en langue anglaise, dans des éditions qui sont rapidement devenues des classiques respectés dans le monde académique. C’est pourquoi il est intéressant de se pencher sur cette nouvelle traduction du Livre de la cité des dames, sans doute l’œuvre la plus connue de Pizan. Trois traductions précédentes de cette œuvre, par Maureen Curnow (PhD Thesis, Vanderbilt University, 1975), Earl Jeffrey Richards (New York: Persea Books, 1998) et Rosalind Brown Grant (Harmondsworth: Penguin, 1999), sont mondialement reconnues comme étant parmi les plus justes et les plus proches de la pensée de Pizan. Avec cette nouvelle traduction, les éditrices (Sophie Bourgault et Rebecca Kingston) et la traductrice (Ineke Hardy) proposent une traduction qui se veut plus moderne et plus ‘lisible’ afin d’offrir au lecteur moderne une plongée plus directe dans cette œuvre. L’Introduction du livre offre un panorama solide de la vie et de l’œuvre de Pizan, tout en situant l’œuvre dans son contexte historique et sociétal; elle se conclut sur une brève bibliographie d’œuvres critiques et d’une chronologie des œuvres de l’autrice. La traduction en elle-même est encadrée d’extraits en traduction de trois autres œuvres de Pizan, le Livre de l’advision Christine, le Livre du corps de policie et la Lamentacion sur les maux de la France. Ces extraits n’apportent pas une énorme plus-value à l’œuvre générale, en ce qui concerne leur brièveté (quatorze, vingt-cinq et six pages), et auraient pu être laissés en dehors de cette édition. En ce qui concerne la traduction en elle-même, il est important de noter la volonté de Hardy, comme elle l’explique dans une de ses rares notes de traduction, de proposer un travail qui soit, selon ses mots, plus éloigné du texte original que la version de Richards, mais plus proche que celle de Brown Grant (p. xlv). La traduction en elle-même est érudite, et retransmet intelligemment le texte original. Elle offre un jour nouveau sur ce texte tellement connu, mais sur lequel tant reste encore à écrire. Le souci principal de cette édition est l’absence, à quelques rares exceptions, de notes de traduction. Hardy s’en explique (p. xlvi), mais il est toutefois étonnant et extrêmement dommageable qu’une telle œuvre ne dispose pas d’un abondant appareil critique. C’est d’autant plus dommage que la traduction offre une nouvelle vision sur l’œuvre de Pizan. Mais ce manque ne doit pas occulter le travail remarquable des éditrices et de la traductrice qui ont mis à la disposition de tous une nouvelle vision de l’œuvre de cette autrice médiévale. [End Page 621]

Charles-Louis Morand-Métivier
University of Vermont
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