Abstract

Abstract:

In 1939, Phạm Duy Khiêm volunteered to enlist in the French army, the first and only Vietnamese colonial subject to do so. Before the war, he had studied in Paris at the Lycée Louis-le-Grand and the École normale supérieure, and had already begun to establish himself as an important francophone intellectual and writer. His military service was cut short by France’s surrender, but it nonetheless served as the basis for two autobiographical novels: La Place d’un homme, published soon after the author’s return to colonial Indochina in 1941, and ‘De La Courtine à Vichy’, a sequel that was censored by the Vichy regime and that remains unpublished today. While the first text is characterized by the narrator’s sense of honour in defending apparently universal ideals, the sequel is infused with disillusionment and even contempt in the face of French collaboration. Through an analysis of key moments at which race and gender intersect in these texts, this article argues that the narrator’s decision to volunteer reflects a desire for dissolution into an abstract ideal of universal humanity, but that this desire eventually gives way to a form of ambiguous masculinity open to identification with the feminine.

Résumé:

Phạm Duy Khiêm a été le premier et seul sujet colonial vietnamien à demander à s’engager dans l’armée française, ce qu’il fit en 1939. Avant la guerre, il avait étudié à Paris au lycée Louis-le-Grand et à l’École normale supérieure et avait déjà commencé à être reconnu comme intellectuel et écrivain francophone important. Bien que la capitulation de la France l’ait écourté, son service militaire lui a inspiré deux romans autobiographiques: La Place d’un homme, publié peu après le retour de l’auteur en Indochine coloniale en 1941, et ‘De La Courtine à Vichy’, une suite censurée par le régime de Vichy et qui demeure inédite encore aujourd’hui. Alors que le premier texte est caractérisé par le sens de l’honneur du narrateur qui dé-fend des idéaux apparemment universels, la suite est imprégnée de désillusion et même de mépris vis-à-vis de la collaboration française.À travers une analyse des moments clés où la race et le genre s’entrecroisent textuellement, cet article montre que la décision du narrateur de s’engager reflète un désir de dissolution dans un idéal abstrait d’humanité universelle. Cependant, ce désir cède finalement la place à une forme de masculinité ambiguë en ce qu’elle ne rejette pas l’identification à la catégorie du féminin.

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