Abstract

RÉSUMÉ:

Dans cet article, nous explorons le rôle des décideurs substituts (DS) en matière d’expression sexuelle pour les résidents en soins de longue durée ayant des déficiences cognitives. Nous examinons en quoi le rôle actuel des DS en Alberta favorise une approche « tout ou rien » de l’aptitude, en vertu de laquelle une personne est soit considérée apte pour prendre toutes les décisions la concernant, soit totalement inapte. Trois facteurs contribuent à la création d’un environnement dans lequel une approche « tout ou rien » peut influencer l’expression sexuelle des résidents. Il s’agit notamment du contenu de la législation en vigueur, du manque de ressources pour les DS et de la dynamique relationnelle entre les DS et le personnel soignant. Nous présentons un examen critique de la législation existante et des preuves empiriques liées aux défis qu’elle entraîne dans la pratique. Bien que nous concentrions sur le contexte albertain, il est probable que des problèmes similaires subsistent dans d’autres juridictions occidentales. Nous offrons plusieurs recommandations visant l’amélioration du soutien de l’autonomie sexuelle des résidents dans les soins continus et la prévention des écueils de l’approche « tout ou rien » en matière d’aptitude.

ABSTRACT:

In this article, we explore the role of substitute decision-makers (SDMs) in matters of sexual expression for continuing care residents with diminished cognitive capacity. We examine how Alberta’s current use of SDMs can enable an “all-or-none” approach to competence, wherein a person either has capacity to make all decisions or is incapable of making any. Three factors facilitate an environment in which this approach can influence residents’ sexual expression. These include the wording of current legislation, lack of resources for SDMs, and relational dynamics between SDMs and care staff. We provide a critical review of existing legislation and empirical evidence of its challenges in practice. Though we focus on the Alberta context, there is reason to believe that similar issues persist in other Western jurisdictions. We offer several recommendations for how we can better support residents’ sexual autonomy in continuing care and avoid pitfalls of the “all-or-none” approach to competence.

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