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  • From the Editor's Desk
  • Édouard Ousselin

Lorsque j'étais doctorant, j'avais pour habitude d'aller une fois par semaine à la bibliothèque universitaire pour parcourir les revues qui étaient présentées dans une salle de lecture assez confortable et accueillante. Dans ces revues, parmi lesquelles se trouvait en particulier la French Review, je cherchais évidemment des articles qui avaient un rapport avec mon sujet de thèse. Cependant, je passais aussi du temps à feuilleter ou à lire des articles sur d'autres sujets, découvrant ainsi de nouveaux champs de recherche, même s'ils ne me concernaient pas directement.

Je garde une certaine nostalgie de cette période, durant laquelle j'avais de nombreuses revues à portée de main, ce qui me permettait d'avoir accès, sous forme imprimée, à des articles variés qui élargissaient le domaine de mes connaissances. Néanmoins, avec le temps, mes visites à la bibliothèque se sont espacées. J'ai progressivement acquis le réflexe d'obtenir les articles qui m'intéressaient sous forme électronique, et de négliger les autres. "Formaté" en quelque sorte par les institutions universitaires où j'ai eu l'occasion de travailler au cours de ma carrière, j'ai été amené de plus en plus à "lire utile", à me concentrer sur des articles et des livres qui avaient un rapport avec mes propres projets de publication. L'idée de feuilleter des revues diverses me venait de moins en moins.

Je repense surtout à cette période parce que la French Review est désormais publiée sous forme électronique. Bien entendu, un certain nombre de lecteurs continueront à recevoir une version imprimée de notre revue, mais la tendance générale est claire. Plusieurs facteurs (les coûts d'impression et d'envoi, le déclin des ressources publicitaires, le manque de place dans les bibliothèques universitaires, etc.) rendent inéluctable le passage de l'imprimé à l'électronique, ce qui a des conséquences pour la French Review comme pour les autres revues universitaires. C'est ainsi que l'AATF, qui depuis sa création en 1927 publie la French Review, a établi un partenariat avec Johns Hopkins University Press, dans le but de faciliter la diffusion en ligne de notre revue. Celle-ci entre donc pleinement—et certains diront tardivement—dans l'ère électronique.

Si le principal moyen de diffusion de la French Review s'est transformé, son contenu reflète toujours les objectifs de l'AATF: être utile à celles et à ceux qui à tous les niveaux enseignent la langue française et les littératures et cultures du monde francophone. Ce premier numéro de l'année 2021 inclut la suite de notre section spéciale consacrée à l'enseignement aux temps de la pandémie. Au total, en [End Page 11] tenant compte du numéro de décembre 2020, ce sont deux douzaines d'articles courts que la French Review aura publiés au sujet de nos nouvelles (et déjà presque familières) conditions d'enseignement. On trouvera également dans le numéro actuel le Bilan cinématographique de l'année écoulée. Cet article annuel, qui rencontre régulièrement un grand succès, a débuté avec le volume 87 (2013–2014). D'autres rubriques essentielles sont représentées dans ce numéro, en particulier la littérature, avec cinq articles. Notons par ailleurs deux nouveaux Dossiers pédagogiques, qui comme toujours sont disponibles sur le site web de la French Review: <frenchreview.frenchteachers.org/Dossiers.html>. La vocation généraliste de notre revue perdure donc, même si dorénavant sa lecture s'effectuera principalement sur écran.

Ce numéro me donne aussi l'occasion de dire au revoir et un grand merci à Ann Sunderland, qui pendant une quinzaine d'années a assuré la fonction indispensable d'Advertising Manager de la French Review. Cette fonction sera désormais assurée par Johns Hopkins UP: <press.jhu.edu/journals/french-review/advertising-info>. [End Page 12]

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