Abstract

Abstract:

Cet essai examine l'effet du non-dit sur la femme africaine dans le premier roman de Calixthe Beyala en s'appuyant sur la quête de découverte de soi du personnage d'Ateba. L'auteur parvient à illustrer la hiérarchie sociale qui limite les femmes africaines dans leur quotidien d'abord à travers les passages de nature explicite démontrant la manière dont la société est bénéfique pour les hommes, puis l'absence de mots aux niveaux de la narration et du dialogue afin de montrer les retombées du silence, qu'elles soient individuelles ou collectives. La distinction entre le non-dit et l'implicite doit d'abord être établie afin de guider l'analyse textuelle qui a pour but de démontrer comment l'absence des mots perpétue l'organisation patriarcale et porte préjudice aux femmes dans le contexte africain. L'article est présenté en deux parties, examinant d'abord les non-dits littéraires, axés sur l'omission narrative, puis les non-dits entre les personnages, pour souligner la position que les femmes assument et la continuation de la société patriarcale qui découle de la culture façonnée dans le silence. Les exemples présentés attestent que le non-dit est un outil aussi puissant que la parole, un outil dont l'auteur se sert pour provoquer la réflexion de plusieurs sujets: l'identité de la femme africaine, sa place dans sa communauté et les différentes relations qu'elle entretient avec les hommes ainsi que les autres femmes.

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