Abstract

Abstract:

Treaties and land claims negotiations between state institutions and Indigenous Peoples are necessarily tied to issues of territorial entanglements, resistance and coexistence. Regularly, studies of these negotiation dynamics make explicit the articulation and differentiation of Indigenous "life projects," referring to the embodiment of socio-cultural desires, visions, aspirations and purposes – vis-à-vis neoliberal development projects. This article focuses precisely on the dynamics of negotiation in which the Atikamekw Nehirowisiwok (north-central Quebec) and state institutions have been involved for the last 40 years under the Comprehensive Land Claims Policy. More specifically, it addresses different policy mechanisms such as the extinguishment policy, burden of proof, debt obligations and results-based approach that are part and parcel of the negotiation process. Without disregarding the unequal power relations, this article also presents the motivations and aspirations expressed by the Atikamekw Nehirowisiwok in the negotiation process. It explains how their engagements are mobilised into nehirowisiw orocowewin – that is, a larger and deeper political and cultural project relating to the affirmation of nehirowisiw miro pimatisiwin, an Indigenous way of life and living well that is tied to the maintenance of a creative and open-ended coexistence based on reciprocity, complementarity, autonomy and consensus.

Resumé:

Les processus de négociation des traités et des revendications territoriales entre les institutions étatiques et les peuples autochtones renvoient nécessairement à des questions de territorialités enchevêtrées, de résistance, et de coexistence. Bien souvent, les études portant sur ces processus de négociation explicitent l'articulation et la différenciation entre les « projets de vie » autochtones – en tant qu'incarnation de désirs, de visions, d'aspirations et d'objectifs socioculturels – et les projets de développement néolibéraux. Cet article traite spécifiquement du processus de négociation auquel participent depuis 40 ans les Atikamekw Nehirowisiwok (centre-nord du Québec) et les institutions étatiques dans le cadre de la Politique des revendications territoriales globales. Plus précisément, il explore différents mécanismes politiques, dont la « clause d'extinction », le « fardeau de la preuve », « l'obligation de dette » et « l'approche axée sur les résultats », qui font partie intégrante du processus de négociation. En outre, sans négliger les rapports de force inégaux, l'article présente les motivations et les aspirations exprimées par les Atikamekw Nehirowisiwok au sein de ce processus de négociation. Il montre comment leurs engagements sont mobilisés dans le nehirowisiw orocowewin, un projet politique et culturel plus vaste et plus profond lié à l'affirmation du nehirowisiw miro pimatisiwin, lequel consiste en un mode de vie et de bien vivre autochtone associé au maintien d'une coexistence créative et ouverte, fondée sur la réciprocité, la complémentarité, l'autonomie et le consensus.

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