Abstract

Abstract:

Historians began using computers in the 1950s and 1960s when their possibilities seemed unlimited in the private, public, and non-profit sectors of wealthier countries. In this societal context, Clio met computers. In the following decades, a few historians would predict, from time to time, that digitally-enabled scholarship was on track to become the disciplinary norm. They emphasized the impact of specific initiatives enabled by changing technologies, from the mainframe era to microcomputers, the web, the tsunami of "born-digital" and digitized data, mobile devices, and new computational approaches such as machine learning. However, their predictions routinely failed to materialize and, while all historians might use digital tools at least to some extent, a claim that "we-are-all-digital-now" downplays substantive questions about History's past and current relationship with new technologies. This article re-interprets the changing meaning of digital technologies within the disciplinary culture and institutional conditions of History. The evidence thus far reveals good reasons for both optimism and pessimism about digitally-enabled History at various times since the 1950s. By examining the complex and often surprising past and present, we can better determine and take the needed next steps in Digital History.

Résumé:

Les historiens ont commencé à recourir à l'informatique dans les années 1950 et 1960, lorsque les possibilités des ordinateurs semblaient illimitées dans les secteurs privé, public et à but non lucratif des pays riches. C'est dans ce contexte sociétal qu'a eu lieu la rencontre de Clio avec l'informatique. Au cours des décennies suivantes, quelques historiens ont prédit, de temps à autre, que les travaux savants numériques allaient devenir la norme dans la discipline. Ils ont souligné l'influence d'initiatives précises rendues possibles par l'évolution des technologies, depuis l'ère des ordinateurs centraux jusqu'à celle des micro-ordinateurs, du Web, du tsunami de données « numériques au départ » et numérisées, des appareils mobiles et des nouvelles techniques informatiques telles que l'apprentissage automatique. Toutefois, leurs prévisions se sont souvent révélées fausses et, bien que tous les historiens soient en mesure d'utiliser les outils numériques au moins jusqu'à un certain point, l'affirmation selon laquelle « nous sommes maintenant tous numériques » minimise les questions de fond concernant les relations passées et présentes de l'histoire avec les nouvelles technologies. Le présent article réinterprète la signification changeante des technologies numériques dans la culture de la discipline et selon les conditions offertes à l'Histoire dans les établissements. D'après les éléments d'information recueillis à ce jour, il existe de bonnes raisons d'être à la fois optimiste et pessimiste en ce qui concerne l'histoire numérique à différentes époques depuis les années 1950. L'examen d'un passé et d'un présent complexes et souvent surprenants permet de mieux déterminer les prochaines mesures à prendre en matière d'histoire numérique.

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