Abstract

Abstract:

This article examines popular attitudes towards cross-border shopping and smuggling in the Detroit-Windsor border region from 1900 to 1960. Reports of individuals attempting to fool border guards by failing to declare items, wearing multiple layers of clothing, or disguising new purchases as used reveal how shoppers felt entitled to goods and were not deterred by customs regulations. Middle-class families that might otherwise balk at breaking the law saw no problem with lying to border agents. This behaviour was highly gendered: women were characterized as naturally inclined to smuggle, given their love of shopping and inability to comprehend the law. Border guards were selective in their application of the law, and middle-class consumers generally had little to fear when they brought back purchases in excess of customs limits. Smuggling went both ways across the border. During the Second World War, Detroit residents flocked to Windsor to purchase meat and dairy products, while in the postwar period, Canadians more typically frequented American stores. This article offers a new way to think about consumer citizenship and how access to goods was assumed to be a right for people living on both sides of the border.

Résumé:

L'article étudie les attitudes populaires à l'égard des achats transfrontaliers et de la contrebande dans la région Detroit-Windsor de 1900 à 1960. Les rapports des services de douanes révèlent que de nombreuses personnes tentaient de tromper les gardes-frontières en omettant de déclarer des articles, en portant plusieurs couches de vêtements ou en déguisant de nouveaux achats comme utilisés. Les acheteurs se sentaient justifiés à accumuler des marchandises et ils n'étaient pas dissuadés par la règlementation douanière. Les familles de la classe moyenne qui auraient autrement hésité à enfreindre la loi n'avaient aucun problème à mentir aux agents frontaliers. Ce comportement était fortement lié aux stéréotypes de genre : on pensait que les femmes étaient inclinées naturellement à la contrebande, étant donné leur amour du shopping et leur incapacité de comprendre la loi. Les gardes-frontières appliquaient la loi de manière sélective, et souvent les consommateurs de la classe moyenne pouvaient ramener des achats dépassant les limites douanières. La contrebande a traversé la frontière dans les deux sens. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les résidents de Détroit se sont rendus à Windsor pour acheter de la viande et des produits laitiers, tandis qu'après la guerre, les Canadiens fréquentaient les magasins américains. L'article propose une nouvelle façon à comprendre le consommateur-citoyen, et comment l'accès aux marchandises était vu comme un droit pour les gens vivant des deux côtés de la frontière.

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