Abstract

Abstract:

Women joined the Tunisian Federation of the French Section of the Communist International (SFIC), in Tunis, in the first year of its existence. By tracing the backgrounds of these first communist women in Tunisia, this paper investigates what the colonial police archives (the main source available to document the early days of the communist group) reveal about their deeds and words and record about social ties at that time. In so doing, it analyses how these women activists occupied the political militant space opened up by this party that called for Tunisian independence and gender equality. While the Federation was a conducive venue for their presence, its difficulties understanding Soviet demands regarding women, as well as the language used in police records, indicate that their activist engagement was transgressive.

Abstract:

Des femmes s'engagent en faveur de la Fédération tunisienne de la Section française de l'Internationale communiste (SFIC), à Tunis, dès sa première année d'existence. À partir de la restitution des parcours de ces premières communistes de Tunisie, cet article interroge en quoi les archives de la police coloniale, principales sources disponibles pour documenter les premiers temps du groupe communiste, révèlent leurs faits et gestes et transcrivent les rapports sociaux en cours. Ce faisant, il examine les façons dont ces militantes investissent l'espace d'engagement politique ouvert par ce parti, prônant indépendance de la Tunisie et égalité entre toutes et tous. Si la Fédération constitue un cadre propice à leur présence, les difficultés qu'a cette organisation politique à se saisir des injonctions soviétiques à l'égard des femmes comme des faits de langage policiers mettent en exergue la transgression que représente l'engagement de ces premières militantes, ce que confirme leur trajectoire.

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