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and if there is to be romance or love, it is for Clémence to decide. They persevere longer than expected, singing the praises of friendship as the noblest of qualities, with patriotism not being far behind. It is in the last chapters that Denuzière writes splendidly about the trauma of the Dreyfus affair and ties it to Leroy’s secret mission to the eastern border of France. Denuzière’s characters view the case as another humiliation for an unjustly punished Alsace, since for them Dreyfus, an Alsatian, would be incapable of treason. Clémence’s story remains unfinished in the last section of the book, entitled “En attendant la revanche,” so the reader can assume a sequel or two, from the master of historical fiction. Phillips Exeter Academy (NH) Joseph A. Reiter ETEMADZADEH, CHRISTOPHE. Les Chaises vides. Paris: Denoël, 2009. ISBN 978-2-20726149 -1. Pp. 145. 13 a. Un roman qui porte en exergue, “Si la vérité vous dérange, dites-vous que c’est une fiction”, ne peut manquer de désarçonner le lecteur avant même qu’il en commence la lecture. Est-ce un roman, ce livre où l’humour noir et l’ironie se tiennent par la main? Est-ce au contraire une réalité à peine voilée? Roman quand même, puisqu’un personnage fictif y raconte son histoire. Victor Despréaux se présente comme un raté. C’est un dilettante dépourvu de sens moral, mais non d’intelligence et de perspicacité. Despréaux devient professeur stagiaire au collège Truc situé en “Zone Violence”, en même temps qu’étudiant de l’IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres). Il espère obtenir le CAPES pratique (Certificat d’Aptitude à l’Enseignement du Second Degré) et être nommé professeur à part entière, après avoir passé, non sans difficulté, les épreuves du CAPES théorique. Il faut bien gagner sa vie et l’enseignement lui semble la façon la plus facile de le faire. Despréaux ironise sur le bien-fondé de l’IUFM. Il y remarque le manque d’intérêt des cours, mais encore plus la faiblesse intellectuelle des professeurs qui conseillent aux stagiaires d’encourager les élèves à “manipuler”, c’est-à-dire à employer ciseaux, colle, etc. et de les pousser au travail de groupe, activités qui s’opposent à “l’activité intellectuelle authentique” (39). Une seule qualité est exigée des futurs enseignants: c’est d’être “sympa”, et Despréaux souligne avec sarcasme la “symbiose entre la médiocrité du formateur et la servilit é des stagiaires” (38). Au collège Truc, la plupart des élèves sont de jeunes Arabes pauvres qui ont grand besoin d’être guidés et renseignés sur la culture française. Despréaux n’essaie ni de les socialiser, ni de les éclairer. Au contraire, il répond à l’insolence grotesque de gamins de douze ans par des coups qu’il distribue avec désinvolture. Son stage terminé, Despréaux est cependant jugé apte à la profession d’enseignant et est nommé au collège Machin, une autre institution située en “zone interdite” à cent kilomètres de chez lui. Cette fois, il doit faire face à des élèves de troisième qui “n’avaient toujours pas appris à lever la main pour demander la parole, et qui ne distinguaient pas un nom d’un adjectif” (69). Suivent alors quelques longues années d’enseignement où le nouveau prof se voit forcé de faire de longs trajets en train et en bicyclette pour aller au boulot. S’il a au début quelque désir, très fugitif d’ailleurs, d’éduquer ses élèves, cela lui passe vite devant la débilité de son contingent. Chaque année, il attend avec impatience le mois de juin quand les élèves sèchent les cours et qu’il peut faire la Reviews 413 classe à des “chaises vides”. De son côté, l’administration du collège ne soutient pas les professeurs et laisse tout aller à vau-l’eau, ne désirant autre chose que la paix. Despréaux finit par se forger une philosophie: “On...

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