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analyses d’une rare finesse qui seront utiles pour tous et toutes. Ce livre arrive à point, alors que nous nous interrogeons sur “la crise” de la famille contemporaine. La bibliographie est remarquable. Ursinus College (PA) Colette Trout PLAT, HÉLÈNE, et BLANCHE DUHAMEL. La Jeune Fille de juillet. Pézénas: Domens, 2008. ISBN 978-2-35780-0007. Pp. 282. 20 a. Le grand mérite de cet ouvrage est d’être la première biographie de la célèbre comédienne Blanche Albane du Vieux-Colombier (1886–1975), épouse du grand écrivain Georges Duhamel de l’Académie française. La Jeune Fille de juillet rappelle la première rencontre de cette grande brune et impressionnante artiste à la première fête de l’Abbaye de Créteil en 1907. Le mémorialiste des Lumières sur ma vie, T.III, 1906–1914 (84) n’a voulu la qualifier que sous ce nom. Jusqu’à récemment, on ne pouvait trouver sur Blanche que peu de renseignements substantiels. Ce qui est révélateur, c’est que Plat a eu accès aux archives familiales (aujourd’hui à la Bibliothèque nationale) grâce à Antoine Duhamel, le dernier vivant des trois fils du couple. Elle a pu aussi profiter de nombreuses entrevues avec des témoins tout proches de la comédienne: Jacqueline Charon (nièce); Jean-Jacques Hueber (neveu); Gérard Duhamel (neveu); Blanchette Brunoy (fille d’Henri Doucet, peintre adoptée par les Duhamel), grande artiste du théâtre et du cinéma; Marie-Claire Duhamel (comédienne et première femme de Jean Duhamel); Catherine Duhamel, (dernière épouse de Jean); Liliane Duhamel (dernière épouse de Bernard), qui a surveillé et soigné la comédienne entre 1966 et 1975 après la mort de Georges. Cette documentation orale très importante est rehaussée par une documentation écrite considérable grâce à de nombreuses correspondances, certaines non éditées telles que les lettres entre Blanche et Georges en tant qu’amants avant leur mariage en 1909 et le journal de Blanche commencé en 1951, à l’instance de Jacqueline Charon et de Jean-Jacques Hueber, fille et fils de Juliette Sistoli, sœur intime de Blanche. Le lecteur trouvera des extraits de la Correspondance de Jacques Copeau-Georges et Blanche Duhamel (1911–1946); Correspondance François Mauriac-Georges Duhamel (1919–1966); Correspondance Roger Martin du Gard-Georges Duhamel (1919–1958); enfin Les Registres du Vieux-Colombier, T. III (1913–1914), V (1919–1924); Le Livre de l’amertume, édité par Bernard Duhamel, Extraits du Journal de Blanche et de Georges (1925-1956). On aurait souhaité des détails sur l’Association Ernest Renan dont Blanche faisait partie avant son admission au Conservatoire national (1907–1910) et sa participation à la fabrique de comédiens sous Eugène Larcher avec son amie d’enfance et de Conservatoire Sylvette Fillacier, future artiste des Grands Boulevards. Le journal théâtral quotidien, Comoedia, qui pouvait fournir de nombreux renseignements précieux sur la carrière théâtrale entière de la comédienne est peu mentionné. Les appréciations sur la valeur de la débutante sous André Antoine, directeur de l’Odéon, le second théâtre français, sont négligées. Les commentaires des critiques de l’époque sur l’interprétation des premiers rôles de Blanche jouant Reviews 403 des pièces classiques et modernes, ainsi que Shakespeare, La Nuit des rois, pièce qui fit la célébrité du Vieux-Colombier, tombent dans le domaine du silence. Le rôle de Blanche pendant la Grande Guerre, détaillé dans la Correspondance de guerre Georges et Blanche Duhamel (Champion 2007, 2008), aurait exigé plusieurs pages de développement, car cette écriture servait de journal pour cette période, selon la comédienne. Le lecteur aurait bien aimé voir une bibliographie des œuvres utilisées, nonéditées et éditées; un index des noms propres; quelques photos de Blanche dans un rôle célèbre; enfin, un plus grand soin accordé à la documentation des œuvres, telle que le tome et la pagination, mais surtout aux références des multiples passages cités et...

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