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décorées pour ces représentations, surpassant en cela ce que font les institutions contemporaines. Autre innovation qui n’a pas été suivie par les établissements scolaires actuels français, les collèges désiraient présenter des spectacles dansés. Connaissant l’engouement jésuite pour les élites, il n’était pas question de négliger leur formation chorégraphique en un temps où les diplomates d’Europe étaient à l’affût des bals de Versailles et de leurs occasions d’influence! Toutes fêtes provinciales s’accompagnaient de ces représentations où les pièces (d’abord latines puis françaises) faisaient connaître au public de province les dramaturges parisiens et leurs classiques. Quand ce n’était pas la distribution des prix et la publicité des collèges locaux, on célébrait une victoire ou une entreprise diplomatique quelconque. Jean-Marie Valentin (301–13) raconte les festivités honorant le séjour du Roi à la frontière espagnole pour son mariage. Une demi-douzaine de titres de contributions mentionnent spécifiquement “les collèges jésuites”. En fait la majorité de ces établissements d’Ancien Régime l’étaient, mais il y avait aussi des concurrents. Jean-Christophe Maillard (255–69) indique que les Pères de la Doctrine chrétienne avaient un collège à Toulouse, sans que leur philosophie pédagogique soit révélée! Entre historiens scolaires, cette orientation est probablement si bien connue qu’on craindrait d’insulter l’intelligence des lecteurs en l’expliquant. Pour nous autres, simples linguistes, il n’y aurait nulle offense! Les Pères de la Doctrine Chrétienne (Doctrinaires), ordre religieux fortement implanté dans tout le midi toulousain, insistaient sur la formation morale de leurs élèves. L’enseignement de la littérature (surtout antique) dominait, mais les sciences y avaient aussi leur place, car ces collèges préparaient aux écoles d’artillerie et de travaux publics. Les Doctrinaires, gallicans et sensibles aux idées jansénistes, ont massivement adhéré aux idées libérales de la Révolution. Autrement, l’ouvrage brille par son écriture claire et on doit blâmer uniquement l’impression pour une coquille telle que “Dissonance, consonance, l’auteur les classes (sic) de façon traditionnelle” (107). New Mexico State University Jacques M. Laroche AUSLANDER, LEORA. Cultural Revolutions: Everyday Life and Politics in Britain, North America, and France. Berkeley: UP of California, 2009. ISBN 978-0-520-25921-8. Pp. 243. $19.95. With its 483 notes and 29 pages of bibliographic entries, Cultural Revolutions is a thorough and well-researched treatise on the English Civil War, the American Revolutionary War, and the French Revolution. But more than that, this book is refreshingly original in its interpretation of the significance of the political events, an interpretation that is enriched by insightful descriptions of the material culture that shaped national identities. Written in an academic—yet not arcane— style, this tome is both informative and enjoyable to read. Particularly noteworthy is Auslander’s ability to exploit the comparisons she draws among the three revolutions—that represent two centuries and three different geographical locations—to provide novel insights into each one. For example , Auslander explores the political semiotics of clothing: she describes in detail the clothing worn by the Puritans in England in the seventeenth century and asserts that they dressed that way to embody their beliefs (rather than to look poor or to emulate popular dress). Referring to the English revolutionaries’ use of Reviews 399 clothing practices to represent themselves and their politico-religious position outside the courtly context, Auslander maintains that “they created a precedent upon which many others contesting the established order would continue to rely thereafter” (63). In a subsequent chapter about the American Revolution, the author describes the clothes worn by American revolutionaries, specifying that the clothes had been chosen to convey a political meaning. The author refers back to the previous chapter and highlights important differences between the two groups of revolutionaries. This example is typical of what makes this book so enjoyable to read. References are meticulously connected and no loose ends are left. Themes Auslander introduced when discussing the seventeenth-century English...

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