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lengthy biographical chapter, however, delays the meat of Kocher’s argument; the context initially overshadows the text. Kocher’s tendency to qualify arguments with expressions such as “I think” also distracts occasionally. Minor quibbles aside, the analysis offers much food for thought. Anyone studying or teaching Marguerite Porete will be well served by reading Kocher’s book. Saint Joseph’s University (PA) Kristin L. Burr DE LAJARTE, PHILIPPE. L’Humanisme en France au XVIe siècle. Paris: Champion, 2009. ISBN 978-2-7453-1855-8. Pp. 374. 25 a. Ancien professeur à l’Université de Caen et auteur de travaux portant sur les seizième et dix-septième siècles, Philippe de Lajarte publie un ouvrage de synth èse sur le grand courant qui traverse l’Europe de la Renaissance dans la nouvelle collection de poche “Unichamp Essentiel” dont le but est de mettre un savoir spécialisé à la portée d’un large public cultivé. Il faut donc saluer une initiative qui vise à rouvrir un dossier complexe et largement rebattu pour faire le tri parmi de multiples problèmes d’interprétation et poser quelques questions précises sur un vaste phénomène culturel aux visages divers. L’ouvrage se divise en trois parties. La première traite des problèmes de fond concernant les origines du concept, les définitions proposées, les essais de périodisation et les rapports avec d’autres phénomènes historiques comme la Renaissance et la Réforme. Si tout cela n’est pas nouveau, on sait gré à l’auteur de partager son savoir, de parler clairement et de prendre position. On le voit ainsi opter pour une définition non restrictive du phénomène (en s’alignant sur Eugenio Garin contre Paul Oskar Kristeller et Frances Yates) et pourfendre les idées reçues sur l’importance des exilés byzantins, des guerres d’Italie et de l’avènement de l’imprimerie. Pour lui, comme pour le regretté Gilbert Gadoffre, les ruptures avec la tradition médiévale ne doivent pas faire oublier les nombreuses continuités qui leur sont complémentaires (36). Dans une seconde partie, l’auteur retrace alertement les grandes lignes de l’évolution de l’humanisme en France au seizième siècle avec ses grandes synth èses spirituelles mais en soulignant aussi ses crises, ses bouleversements et ses recompositions. Le morcellement et la spécialisation croissante des savoirs peuvent conduire, comme chez Montaigne, au scepticisme; mais ils ont aussi pour corrélat un effort, en particulier chez les historiens, pour constituer ces savoirs en sciences en les étayant sur une méthode (65). Quelques pages hâtives sont consacrées à la “révolution humaniste” accomplie par les poètes néo-latins puis par la Pléiade, sans oublier que l’idée de l’inspiration divine se trouve dans l’Art poëtique francoys de Thomas Sebillet, un an avant la parution de la Deffence et Illustration (1549). La troisième partie est la plus riche puisqu’en nous présentant l’humanisme français dans toute sa diversité, on nous invite à considérer les principales pratiques culturelles de l’époque. Nous entrons dans les débats sur la philosophie du langage, la querelle du cicéronianisme, le problème de l’incroyance, les préoccupations ésotériques et les questions exégétiques qui divisent les têtes pensantes . On constate le déplacement de la perspective historique et la mise en place d’une épistémologie des disciplines qui tend à l’acceptation de la notion de progrès et, quitte à frôler l’anachronisme, à la “laïcisation” de l’Histoire (185). On Reviews 379 passe alors à la question de l’influence de l’humanisme sur les sciences expérimentales : anatomie, botanique, ethnologie, géographie, tératologie, zoologie, sans oublier la magie qui informe à l’époque la conception de la nature et la parent é ontologique entre les signes et les choses. On en conclut que si la théologie n’est pas mise de côté, elle n’occupe plus généralement la première place dans l’explication des phénomènes naturels. Sans doute les ambitions d’un...

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