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Genèse et autofiction ed. by Jean-Louis Jeannelle, Catherine Viollet (review)
- The French Review
- Johns Hopkins University Press
- Volume 84, Number 2, December 2010
- pp. 375-376
- 10.1353/tfr.2010.0080
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d’époque correctement rendue” (79) des personnages fictifs. Les auteurs nous rappellent que “enseigner sans ennuyer, éduquer en distrayant” (79) est un objectif important de la littérature de jeunesse qui, on le sait depuis le succès de Jules Verne, “ne s’aime vraiment que récréative” (81). La spécificité de la littérature de jeunesse peut enfin se retrouver dans ses thèmes: “un roman de jeunesse, c’est souvent un roman qui parle de l’enfance” (90), la plupart du temps autobiographique. L’enfant, entouré de sa famille pour les plus jeunes, en bande pour les plus grands, devient personnage par une transposition héroïque, qui implique la séparation d’avec les parents. Qu’ils abordent des questions sociales ou qu’ils décrivent des ailleurs imaginaires temporels ou spatiaux, les livres pour la jeunesse s’affirment moyens d’une évasion rendue possible par les aventures vécues de l’enfant-personnage. Complété par des repères bibliographiques et une chronologie des œuvres et des personnages, ce livre “poétique”, entre rêve et raison, entre souvenirs émerveill és d’enfances et explorations littéraires, ouvre des perspectives neuves sur une littérature qui ambitionne d’accéder à une entière légitimité. Mansfield University of Pennsylvania Monique Oyallon JEANNELLE, JEAN-LOUIS, et CATHERINE VIOLLET, éd. Genèse et autofiction. Louvain-laNeuve : Bruylant-Academia, 2007. ISBN 978-2-87209-817-0. Pp. 262. 34 a. The term “autofiction,” introduced by Serge Doubrovsky in 1977 on the back cover of Fils, continues to be widely used, although there is no consensus as to precisely what it means. “Loin de constituer un genre clairement défini et homogène,” the editors of this volume acknowledge, “les ‘autofictions’ représentent en effet des pratiques fort diverses, qui tentent de concilier véracité de l’information et liberté de ‘mise en écriture’” (9). Featuring contributions by prominent authors and critics, their collection approaches the issue from the perspective of genetic studies. Jean-Louis Jeannelle opens the first section, “Genèse d’une notion,” by retracing the history of the term itself and outlining the principal theoretical models. After Isabelle Grell’s imaginative reading of the manuscript of Fils, Doubrovsky himself, clearly proud of his neologism, suggests that autofictional writing embodies “la sensibilité moderne” (65). The central part of the volume, “L’épreuve des manuscrits,” includes genetic studies of various twentieth century texts. In the case of A la recherche du temps perdu, “il semble que la prudence soit requise dans l’emploi du terme ‘autofiction’” (87), cautions Nathalie Mauriac Dyer, while for Maryse Vassevière the last novels of Aragon amount to “une autobiographie fantasm ée proche de l’autofiction” (90). Pierre-Marie Héron, examining successive manuscript versions of a single page of Genet’s Journal du voleur, highlights his meditation on identity. In the final sequence of Céline’s Les Beaux Draps, Régis Tettamanzi finds “un véritable enjeu autofictionnel” (124). Philippe Lejeune, along with brief comments on Perec’s W ou le souvenir d’enfance, reiterates his reservations about the usefulness of the concept of autofiction: “le mot est employé aujourd’hui assez banalement pour désigner l’espace intermédiaire entre l’autobiographie et la fiction, dans une perspective ambiguë” (143). Although Philippe Gasparini proposes that published journals such as Annie Ernaux’s Se perdre be called “auto-documents” or “auto-dossiers” (150), Ernaux herself, responding to his questions, refuses to see her Passion simple as autofiction. In the final section, Reviews 375 “Les aléas d’un genre,” other contemporary writers offer wide-ranging remarks on the issue. Vincent Colonna takes the opportunity to reassert his own, broader understanding of autofiction, illustrated by Ma vie transformiste. Philippe Vilain wonders if such writing might not be a “tentative pour rendre mon moi énigmatique ou, du moins, difficilement lisible, et non pour l’exhiber comme le pensent souvent les lecteurs” (190). Catherine Cusset, in an admirably unpretentious manner, reflects on the moral implications of writing that impinges on the privacy of those close to an author. For Philippe Forest, the very notion of a preexisting reality that one might then fictionalize...