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diatribe contre l’étiquette et le décorum, la conduite virile et la société masculine. Ce faisant, il signe un complément plutôt surprenant à Waltenberg. Western Washington University Cécile Hanania KALOU, STÉPHANE. A la poursuite de l’homme de pierre. Paris: Présence africaine, 2009. ISBN 978-2-7087-0792-4. Pp. 191. 22 a. Stéphane Kalou nous offre un conte fantastique se déroulant dans son pays natal, la Côte d’Ivoire. Le narrateur, fils d’un Ivoirien officier de l’armée française et d’une mère “de type caucasien”, commence son récit en racontant l’attachement extrême de son père à sœur Violaine, supérieure d’un couvent. Alors que celle-ci était missionnaire au cœur de la jungle ivoirienne, une jeune femme lui a confié un nouveau-né qui deviendra le père du narrateur. Des années plus tard, la mort de sœur Violaine plonge le père dans un mutisme complet qu’il ne rompra pas jusqu’à son départ subit du foyer familial. Le narrateur soupçonne que cette disparition mystérieuse est liée aux documents que sœur Violaine a laissés à son décès. Dix ans plus tard, la mère du narrateur reçoit une enveloppe de Côte d’Ivoire contenant le journal de voyage de son mari. C’est donc “l’histoire africaine du colonel Djédjé Bellanger” (21) qui nous est contée. Djédjé a entrepris une quête vitale, celle de retrouver sa mère, prénommée Roda, et de comprendre la signification de la pierre noire mystérieuse qu’il porte en pendentif depuis son enfance. En route pour Ménékré, le berceau de sa famille, Djédjé relate le récit de ses origines, tel que sœur Violaine l’a transcrit, après l’avoir entendu de la bouche même de Roda. En raison d’un mauvais sort jeté par le serpent, l’oncle de Djédjé, désormais appelé le Kpihi ou esprit maléfique, a été transformé en bloc de pierre, et sa femme et ses enfants en petits tas de granit de forme humaine. A la suite de ce malheur, le Kpihi a fui dans la forêt pour s’y cacher. Quiconque le rencontre en chemin devra mourir ou bien pactiser avec lui pour garder la vie sauve. Têti, le père de Djédjé, alors jeune époux de Roda et chasseur renommé, rencontre un jour l’homme de pierre dans la forêt. Ne pouvant échapper à son maléfice, il accepte lâchement le pacte que ses cinq premiers enfants meurent pour que luim ême vive. Têti en informe les membres de la confrérie des chasseurs, mais il se garde bien de l’avouer à Roda qui voit mourir ses quatre premiers enfants. Soupçonnant que le malheur qui s’abat sur sa famille a pour origine un sortilège, elle fait avouer à Têti la nature du pacte. Enceinte de Djédjé, son cinquième enfant, elle part une nuit dans la forêt pour pactiser elle-même avec l’homme de pierre. Celui-ci lui promet que son fils vivra “s’il porte autour du cou, l’une des pierres sacrées” (68). Or, cet enfant vigoureux a la malchance de naître le jour même où son père meurt. Roda sait que la communauté villageoise l’accusera d’avoir sacrifié son mari pour protéger la vie de son enfant. En effet, le Conseil des Anciens décide de la chasser du village puisqu’elle a enfreint les consignes des esprits protecteurs. Soixante-cinq plus tard, le sortilège sévit toujours, le cinquième et seul enfant survivant de Roda, Djédjé Bellanger, doit être sacrifié pour la tranquillité du village. Le fils du narrateur qui doute de la véracité de cette histoire rocambolesque demande à consulter des documents classifiés de l’Armée se rapportant à son père. Il découvre qu’à certaines périodes de sa carrière Reviews 857 des expertises psychologiques l’ont déclar...

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