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des ‘Dames de la Charité,’ avec qui elle se dévouait sans compter pour faire advenir sur terre le paradis des pauvres. Nicolas avait souvent croisé le saint homme dans son enfance. Il se souvenait de sa sagesse bourrue, de sa présence ironique et rude, de sa façon de trouver pour chacun le mot juste. En pensant à lui, il songeait quelquefois qu’il existe deux sortes de royautés, celle du trône et celle de la croix, et il hésitait entre ces deux soumissions, ces deux passions, ces deux renoncements . (54) Noteworthy also is the ease with which Lepère depicts the intrigues of the court of Louis XIV. Notable among this cast of characters is Henriette d’Angleterre, who married Louis XIV’s younger brother, Philippe d’Orléans, and whose alliances with Louis XIV were quickly squashed by Anne d’Autriche (the mother of Louis XIV’s wife Marie-Thérèse). Lepère does justice to the demise of Fouquet by presenting in the final chapter a fact-centered ending, combined with a homage written by Jean de La Fontaine and an alternate version of Fouquet’s death provided by Robert Challe in Les Illustres Françaises (1713): Déchu de tous ses titres et dépouillé de tous ses biens, Nicolas Fouquet fut condamn é le 22 décembre 1664 par la Chambre royale de justice à l’exil perpétuel. Louis XIV, furieux de le voir échapper à la mort, exerça son droit de grâce en lui portant un coup fatal. Il commua cette peine jugée trop douce en prison à vie. (246) Still more touching is the last paragraph of the novel, dedicated to Fouquet’s mother: “Marie de Maupéou, sa mère, la plus aimée de toutes les femmes de sa vie, s’éteignit comme une bougie qu’on a soufflée le 22 avril 1681 à quatre-vingtonze ans” (247). Canisius College (NY) Eileen M. Angelini L’ÉTANG, GERRY, éd. Drive: l’errance ensorcelée. Paris: HC, 2009. ISBN 978-2-3572-0029-6. Pp.186. 14,50 a. Gerry L’Étang, anthropologue en Martinique, a réuni dans ce recueil dixneuf nouvelles dont la première, “La roche”, donne le ton à l’ensemble. Deux des trois nouvelles écrites en créole sont suivies de leur traduction par MarieFran çoise Bernabé. Dix-neuf auteurs nous offrent de multiples variations sur un même thème: la drive, la dérive, l’errance sans but, sans fin, sans espoir, sans courir non plus, avec fatalisme, “puisqu’il marche et marche encore” (61) dit-on d’un des protagonistes. Les personnages rencontrés dans ces nouvelles forment en gros deux familles, si tant est qu’on puisse employer ce mot. Les premiers ne tiennent plus debout, ni à rien d’ailleurs, tombés pour de bon en “déshérence” sur un trottoir, sous un pont, vivant comme les crabes entre les racines des figuiers maudits ou dans un squat délabré, servant de refuge aux Terres Sainville. Ils errent sous l’effet de la—ou en manque de—drogue, “la roche”, le crack, payant durement pour une parcelle de “caillou”, quand ils ne sont pas floués par les dealers ou d’autres jumpies. Pour ceux-là, c’est la quête perpétuelle des “scintillements hypnotiques ”, du flash “transformant la douleur en délice insondable” (14), l’unique raison pour laquelle ils s’enfoncent dans la boue de la mangrove ou arpentent inlassablement le quadrilatère de Foyal, de la statue d’Esnambuc au marché de la Croix Mission. “Que faire contre l’errance en Martinique?” demande-t-on au Reviews 221 journal de la télévision. Quel est ce phénomène nouveau, cette dérive sociale qui force les jeunes “à driver comme des chiens” (42)? Pour D. Aurélia, la question est superflue: les politiques ont baissé les bras, traitant les symptômes plutôt que la cause, laissant Jean-Mathieu “grimper aux arbres pour dormir” (41) ou Julien “sur un morceau de béton” (80), attendant qu’un jour ils disparaissent, “silhouettes hagardes et titubantes [...] êtres en dérive” (34), longeant la rivière Levassor...

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