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wounded by an automobile, slowly dies outside the restaurant where the narrator drinks tea with a friend who is frustrated with the narrator’s not paying attention to the conversation. “Notre propension à ignorer ce à quoi nous ne sommes pas naturellement ou biologiquement liés, ou qui ne nous affecte pas directement ,” says the narrator, “me troublait” (65). Troubling, surely, for such an empathic narrator, but most of the characters in this collection are experiencing a much more direct loss—to themselves, their own health, things that “affect them directly.” The most unusual story in this book is surely “Récit d’un naufrage,” a diary-like rendition of an actual 1914 shipwreck in Antarctica. Stylistically similar in most ways to the other stories, “Récit” feels a little more developed than the others. It ends with a footnote, documenting the historical inspiration, which seems odd for a book written in such an otherwise lyrical style. Nonetheless, it falls into place somehow, in its ability to fill a few short moments in a character’s life with a sense that his future is about to change, quite dramatically. University of Wisconsin, Madison Ritt Deitz ANANISSOH, THÉO. Ténèbres à midi. Paris: Gallimard, 2010. ISBN 978-2-07-012775-7. Pp. 139. 13,90 a. Voici un roman qui s’immisce dans les méandres intellectuels et émotionnels d’un écrivain partagé entre l’idée qu’il se fait de son Afrique natale et la réalité d’un continent qui pour lui s’avère difficile à retrouver. Le narrateur parle de reprendre pied dans un pays qui n’est plus le sien; son dilemme consiste à faire la distinction entre la pratique et ce que l’on pourrait appeler l’imagination de son pays. La politique, en ce qu’elle a de plus militant, de plus harangueur, n’est pas l’outil de travail principal que choisit Ananissoh; elle sert plutôt de toile de fond, une sorte de point de repère pour la sagacité du lecteur. Ce qui saute aux yeux, c’est le désir de l’auteur de tisser une trame commune entre le narrateur et Éric Bamezon, autre personnage charnière du roman. Le narrateur, anonyme, est un écrivain africain vivant en Allemagne qui, après vingt ans d’exil, décide un jour d’aller passer quelques semaines dans son pays natal. Il y fait la connaissance de Bamezon qui, lui, a fait le choix de rentrer au pays après des études en France et s’est mis au service d’un gouvernement dont il ne supporte pourtant plus les turpitudes. Il se voit obligé de participer à un régime qu’il abhorre; contrairement au narrateur, il est littéralement pris en otage dans son propre pays. Après ce que l’on pourrait appeler un faux départ, car leur première rencontre n’aura pas été des plus simples, les deux personnages deviennent rapidement le noyau du livre, une cellule autour de laquelle gravitent quelques autres protagonistes. Le narrateur et Bamezon expriment leur profonde aversion pour un régime auquel ils ne souscrivent pas, mais ce, seulement dans l’intimité de leurs diverses conversations. Pour Bamezon, assumer son rôle de conseiller à la présidence au beau milieu d’une dictature n’est pas tâche facile; il paiera d’ailleurs le prix lourd pour ce qu’on pourrait appeler sa double vie. Apparemment victime—dans le sens où il en est l’acteur/témoin forcé—de rituels criminels qu’on appelle le “rite présidentiel”, il trouve une mort mystérieuse dont on ne sait pas vraiment s’il s’agit d’un meurtre ou d’un suicide. Bamezon a beau être un personnage fictif, on Reviews 203 sait que ce qui lui arrive est de l’ordre du quotidien dans certaines dictatures africaines . La mort de Bamezon, située au milieu du roman, est pour l’auteur l’équivalent de “ténèbres à midi”, heure à laquelle les deux hommes avaient pris rendez-vous. Profondément affecté par le décès de son nouveau complice, le narrateur tente de refaire l’itinéraire de celui qui aura ét...

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