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ambivalence vis-à-vis du passé. Ils donnent à l’Histoire la part du lion pour mieux souligner son impact sur le présent. L’importance des identités régionales, par exemple, tout en idéalisant un passé national mis en contraste avec l’espace urbain multiethnique d’aujourd’hui, jette aussi le doute sur l’homogénéité de la nation que les films sont censés promouvoir. De plus, tout en mettant en relief le rôle fondamental de la mémoire collective dans l’identité nationale, ils donnent la possibilité aux minorités ethniques de bénéficier du “ciment identitaire” gâché par ces films qui construisent une nouvelle mémoire collective. Les études de cas s’étendent sur une période de plus de vingt-cinq ans et comprennent films de fiction et documentaires allant de Martin Guerre à Indigènes en passant par Les glaneurs et la glaneuse et le cinéma de banlieue—qui, s’il ne fait pas partie à proprement parler du cinéma de patrimoine, dévoile néanmoins les espaces oubliés par l’Histoire et la mémoire dans sa représentation du présent et offre sa propre version du régionalisme en liant l’identité à l’espace local plutôt que national. Tout en soulignant une évolution dans le genre, Oscherwitz montre que les films de patrimoine tendent tous à mettre en cause la vision nostalgique et idéalisée du passé qu’ils proposent et la validité d’une identité ancestrale en affirmant que l’identité culturelle est liée au milieu plutôt qu’à l’origine, et que sont inclus dans l’espace communautaire ceux qui participent au présent national. Ces films affirment également qu’il est nécessaire de faire face aux réalités d’un passé colonial occulté par la France et les immigrés eux-mêmes et d’insérer ce passé dans le patrimoine. Ils rappellent que la France et ses anciennes colonies partagent un passé qui justifie l’inclusion des minorités issues de l’immigration dans la communauté nationale sans remettre en question l’importance de la mémoire et de l’histoire collectives dans la construction d’une identité nationale. Middlebury College (VT) Brigitte Humbert SCHWARTZ, VANESSA R. It’s So French! Hollywood, Paris, and the Making of Cosmopolitan Film Culture. Chicago: UP of Chicago, 2007. ISBN 978-0-226-74243-4. Pp. 259. $25. Today we commonly assess globalization’s effect on movies. Schwartz, however , evaluates the reverse—what movies have contributed to globalization. Limiting her investigation to the 1950s and early 1960s (which she considers the formative period of global film culture), she traces the “transnational cultural circulation ” that was occurring between the French and American film industries. Mutually dependent in various ways, each helped the other towards its respective objectives: the Americans wanted to make films about French subjects, and the French were eager to supply America’s rising demand for foreign and art films. It’s So French weaves numerous threads of extensive research into a dense and engrossing piece of cinematic history, one that highlights the role France, Frenchness, and French film interests played (in conjunction with Hollywood) in promoting cultural globalization. Chapter l, “The Belle Époque that Never Ended: Frenchness and the Can-Can Film of the1950s,” discusses the visual narratives and production histories of a number of made-in-Hollywood-but-set-in-France “transatlantic” films, from Vicente Minnelli’s 1951 An American in Paris to his 1958 Gigi. Schwartz maintains that such movies, whose producers drew on French cooperation, represent tributes to France, not promotions of the “American way of life.” She suggests that Reviews 375 through their use of “Frenchness” these works allowed filmmakers in both countries the conviction of sharing cinema’s cultural tradition. Chapter 2, “The Cannes Film Festival and the Marketing of Cosmopolitanism,” traces the French festival’s post-war development, complete with press, paparazzi, and stars. Bolstered by France’s longstanding history of investment in cultural cosmopolitanism, Cannes built itself into the premier international venue for screening and marketing films. Hollywood participated willingly, hoping to gain markets and influence; and the American presence, in turn...

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