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native African in propaganda films)—to Guinea-Bissau, Senegal, and then French Sudan, where he meets his uncle and namesake, Galadio Diallo. Having learned of his father’s death in the massacre at Chasselay (June 1940), he enlists with the colonial army, as his father had, and helps to liberate France. Daeninckx’s writing is clear, workmanlike, and unremarkable. When Ulrich is cold, he is “transi;” hungry, he is of course “tenaillé;” his first kiss teaches him “ce que c’est que l’éternité” (16). Phrases like “pratique[r] l’intervention chirurgicale ” (63) or “faire réintégrer le dortoir” (65) sound oddly bureaucratic in the mouth of an adolescent, almost as if he is mimicking the language of his oppressors . In an early chapter, Galadio’s need to know more about his father leads him to the town library, where a collection of newspapers from the year of his birth reveals, among other things, that Duisburg beat Munich 3-2 in a soccer match: one pitfall of a thoroughly-researched historical novel (as some of Dan Brown’s readers have complained) is that too much research can end up in the book. The result? A narrative chock full of historical data that go beyond any “reality effect” and ultimately point to a writer too fond of his research notes: “Je me souviens de M. Baschinger. C’est lui qui m’a appris, à l’école, que le Cameroun était un territoire d’Afrique conquis par l’Allemagne et qu’il nous avait été confisqué après la défaite de novembre 1918” (59). The author’s devices for conveying information, whether Ulrich’s library visits or the history lesson just cited, too often fail to hide the seam between the historical context and the fictional story grafted onto it. Indeed the best passages of Galadio are also the least didactic: descriptions of a bleak industrial landscape, an air raid on Dakar, or a bustling Berlin cabaret. Wheaton College (MA) Kirk Anderson ÉNARD, MATHIAS. Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants. Arles: Actes Sud, 2010. ISBN 978-2-7427-9362-4. Pp. 154. 17 a. Curieux, pour le moins, même bizarre, le titre de ce roman dont les mots se retrouvent dans une citation en exergue, sans indication de source qui ne sera révélée qu’à l’avant-dernière page du livre. Le roman s’ouvre avec l’arrivée de Michel-Ange à Istanbul le 13 mai 1506, sur une invitation personnelle du sultan Bayazid et se referme sur son départ précipité de la ville. Le Grand Turc lui avait proposé une somme faramineuse pour passer un mois dans sa ville et “projeter, dessiner et débuter le chantier d’un pont [...] pour traverser la Corne d’Or” (18–19). Tout au long du récit, une question ne cessera de hanter les lecteurs: s’agit-il là d’un épisode bien réel dans la vie du sculpteur de David, ou d’une pure fiction? Qu’ils se rassurent, la réponse leur sera fournie dans un épilogue, mais pas avant les toutes dernières pages. L’action est minime dans ce petit joyau, alors que les idées et les descriptions abondent. Dès son arrivée dans cette terre d’Orient, le maître est fasciné par l’intense et riche activité du port où se croisent les produits les plus réputés de la région: “l’huile de Mytilène, les savons de Tripoli, le riz d’Égypte, les figues sèches de Smyrne, le sel et le plomb, l’argent, les briques et le bois de construction” (20). Peu à peu, sa personnalité se transforme sous l’effet de ce qu’il découvre dans ce nouvel environnement. Les premiers jours, il s’isole et ne parle à personne. Au fur et à mesure, il surmonte “sa peur et son dégoût des choses musulmanes” (36), devient “étonnamment bavard” (44), développe une passion pour la musique et la danse, alors qu’il ne s’y était jamais intéressé car “la Reviews 395 musique, chez lui, n’est qu’une triste activité de moine et la...

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