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de même mère par l’intermédiaire de son amie Katia, la gentille “crétine” (58) bien serviable. Les destins loufoques du frère et de la sœur parsèment ainsi l’adolescence relativement normale d’Étienne. Après une enfance tourmentée mais choyée de façon excessive par sa nourrice , sa “folle maîtresse” (12), Étienne, devenu un bel adolescent, fait l’expérience des premières amours à la pension où sa mère l’a envoyé. Ironiquement, il est élu le plus beau du lycée le jour où son père “social” décède et apprend en même temps la vérité sur son père biologique. C’est avec arrogance et enthousiasme qu’il accueille cette “différence,” se distanciant ainsi d’une famille qu’il a toujours trouvé désaxée: “J’avais eu raison de me sentir étranger à cette famille, je n’étais pas des leurs” (39). Ce sentiment d’étrangeté se confirmera lorsque sa mère prendra comme locataire Dominique, un homme “en cours de transformation” (104) puis se métamorphosera, elle-même, en “midinette” (225) grâce à Merlin, son motard quinquagénaire. Petit à petit, Étienne va quitter l’égocentrisme enfantin qui l’habitait et réaliser que les autres ont eux aussi leur propre vie. Toujours aussi bon élève, Étienne se sent pourtant démotivé et s’intéresse davantage au théâtre dont il fait l’apprentissage afin de conquérir le cœur de Rose: “Ma seule occasion de la voir était cet atelier théâtre qui m’occupait un soir par semaine” (72). C’est malheureusement Violaine Tricot, la professeure de théâtre, qui se propose de développer ses talents artistiques en l’initiant à des “exercices pratiques” (99). Une représentation théâtrale permettra toutefois à Étienne de partager un premier baiser avec Rose, moment émouvant quoique furtif. Les divers épisodes et nombreuses réflexions vont permettre à Étienne de mûrir et de se montrer plus indulgent envers ces adultes qu’enfant il trouvait si défaillants. Bien que l’humour puisse sans doute plaire, l’accumulation de nombreux clichés (la baraque à frites en Belgique, la relation adultérine du patron et de sa secrétaire, la professeure libidineuse, la colocataire transsexuelle) paraît quelquefois excessive. Les personnages féminins qui dominent cette œuvre ne sont jamais épargnés par les complications d’une vie rocambolesque, digne d’une série américaine. Quant à leurs homologues masculins, ils exhibent des caract éristiques d’apathie et de lâcheté. L’auteure, par son style ironique et parfois percutant, arrive à tisser un récit qui reflète l’énergie et l’enthousiasme exubérant que l’on peut avoir à seize ans. Siena College (NY) Nathalie Degroult DROUIN, PIERRE-MARC. Si la tendance se maintient. Montréal: Québec Amérique, 2010. ISBN 978-2-7644-0765-3. Pp.243. $19,95 Can. Drouin creates a character with whom all of us are somewhat familiar. As a child, Jean-François Gagnon is bullied incessantly, and suffers through the divorce of his parents: “On m’a toujours battu à l’école et il n’y avait rien pour emp êcher cela” (14). His father is for the independence of Quebec, and his mom supports Quebec as part of Canada. Early on, Jean-François learns not to take sides, not to cry or make waves: in effect, to disappear or survive. Fast-forward ten years: at age twenty, Jean-François is on top of the world, living in Montreal with his cousin Alex and five other students in a large apartment, far from the small town of Sainte-Anne. He has become “Jean-François 2.0, le super-héros exponentiel dont le cœur bat toujours plus vite pour toujours plus de gens” (41). 590 FRENCH REVIEW 85.3 After setting fire to a garbage can during a protest, Jean-François is finally getting the girls and the respect for which he has hungered. He has managed to escape his controlling, scornful mother, who made him view women in a biased manner. Jean-François succumbs to a bit...

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