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pages avant la fin du livre, déclare son roman terminé et les cinq passages suivants n’être que des “suppléments” (311). Ces “suppléments” sont autant d’épisodes additionnels qui portent à la réflexion sur la vie moderne dans un livre qui pourrait n’avoir pas de fin. Un message clair, un style plaisant certes. Une technique intéressante mais souvent forcée qui entrave, pour le grand public, le simple ‘plaisir du texte’. University of North Carolina, Charlotte Marie-Thérèse Noiset ZEHRFUSS, DOMINIQUE. Peau de caniche. Paris: Mercure de France, 2010. ISBN 978-27152 -3118-4. Pp. 102. 10,50 a. Une enfant qui fait le caniche de compagnie depuis son plus jeune âge afin de se creuser une place dans le couple infernal père-mère, voici une analogie qui illustre le récit de Dominique Zehrfuss dans son premier récit autobiographique. Fille d’un troisième mariage entre une mère tunisienne et un père français, la narratrice n’existe que lorsqu’elle enfile sa peau de caniche pour jouer son rôle de “chien savant” (29) ou “d’adulte miniature” (29) lors des soirées où elle est de la partie. Bien dressée, elle épate les adultes avec sa docilité. Il n’est nullement étonnant qu’elle soit reléguée au sort de caniche, car sa mère qui traite sa fille comme les marâtres des contes de fées, a l’habitude de déjouer ses responsabilités parentales. En effet, quelques années auparavant, elle n’a pas cillé après avoir abandonné un mari inconsolable et une petite fille de onze ans. Dans un récit bref mais précis, avec un style qui accroche, la narratrice évoque les souvenirs traumatisants de son enfance tout en ayant recours à l’humour afin d’apaiser des moments douloureux. Alors qu’ils projettent le bonheur conjugal et l’entente parfaite auprès du beau monde des arts et des lettres qu’ils côtoient, ces personnages se heurtent à une toute autre réalité, insoutenable. Heureusement, il y a les voyages fréquents, notamment en Tunisie et en Italie où la narratrice peut s’évader de ce huis-clos à trois ou de ce “trio infernal” (83). De plus, confiée à une gouvernante qui lui fera montre d’une grande tendresse, la petite fille profite de cette trêve et trouve un sentiment d’appartenance. Le caniche-narrateur a vécu une enfance étrange entre une mère souveraine et un père soumis, “féministe avant l’heure” (66) puisque c’est lui qui s’occupe des tâches familiales et des soins (limités) de sa fille, et qui subit les critiques constantes de sa femme. À maintes reprises, la narratrice qui a revêtu également sa plume d’une peau de caniche, décrit avec justesse les comportements typiques d’un caniche. Par exemple, lorsqu’elle se cache comme un “caniche affolé” (82) des hurlements de sa mère ou quand elle affirme que tel “un caniche de compagnie malheureux [elle] ne sait pas où est sa place” (98). Comme un chien errant et abandonné par ses maîtres, la jeune fille cherche constamment une famille d’adoption qui lui vienne en aide. Ne trouvant pas de famille d’accueil, elle fait une tentative de suicide qui lui sauvera la vie. C’est à son réveil, après avoir avalé des somnifères pour en finir, qu’elle renaît, ainsi entourée de couveuses et de nouveau-nés à l’hôpital. Bien dans sa nouvelle peau, la jeune femme saura trouver le bonheur avec “un chien” qu’elle ramassera dans la rue et qui, comme elle, se trouvait perdu et sans collier. California State University, San Marcos Véronique Anover Reviews 799 ...

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